tag:blogger.com,1999:blog-6331616551175792922024-03-05T05:53:07.268+01:00Chroniques S3FChroniques SF, Fantasy, Fantastique
par Phil BeckerPhilhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.comBlogger92125tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-67773136287014189042024-01-23T15:42:00.020+01:002024-01-24T06:59:27.451+01:00 Les jardins statuaires – Jacques Abeille<p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH8_Ctiq1cpOq5TbNVbO95Oc2yXq3Gp3qwaFJww4YpDhDsS1T8S1gNT4903dLX2yHltx011ZO9AmNLxzZbUd8DZH2gLpzVsudXczqQe8v2U-6DBis1QeA9ArKyxIoNju47-yINT15n4tG9KTSo6Fg0AiylSzesnkrkVGA1AJ5fNEQHctvhzeDz74U_DNJE/s1120/Les%20jardins%20statuaires%20-%20Jacques%20Abeille.jpg" style="clear: left; display: inline; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1120" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH8_Ctiq1cpOq5TbNVbO95Oc2yXq3Gp3qwaFJww4YpDhDsS1T8S1gNT4903dLX2yHltx011ZO9AmNLxzZbUd8DZH2gLpzVsudXczqQe8v2U-6DBis1QeA9ArKyxIoNju47-yINT15n4tG9KTSo6Fg0AiylSzesnkrkVGA1AJ5fNEQHctvhzeDz74U_DNJE/s320/Les%20jardins%20statuaires%20-%20Jacques%20Abeille.jpg" width="229" /></a></p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">Paru en France en 1982</span><p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Ce roman de <b>Jacques Abeille</b>, qui a failli ne jamais voir le jour en raison de difficultés éditoriales, est paru en littérature blanche mais il est bel et bien fantastique. Avec cet incroyable qui se glisse naturellement dans un quotidien aux airs sérieux et rationnels, je serais tenté de le classer dans le réalisme magique, aux côtés du <a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2017/07/cent-ans-de-solitude-gabriel-garcia.html" target="_blank">Cent ans de solitude</a> de Gabriel Garcia Marquez.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>Les jardins statuaires</b>, c’est ce pays sans villes, seulement semé de grands domaines entourés de hauts murs, dans lesquels on cultive des statues à la manière de plantes. Les jardiniers ne sculptent pas, ils taillent pour éviter des excroissances qui gâcheraient le résultat final.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Nous suivons le narrateur qui, venu de l’extérieur sans que l’on ne sache jamais d’où, visite ces domaines avec l’œil de l’anthropologue. Séjournant dans un hôtel désert, il s’attache à coucher sur le papier, chaque soir, les coutumes et rites de cette étonnante civilisation, qui met un point d’honneur à appliquer toutes les règles d’hospitalité vis-à-vis du voyageur.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Envoûtante, contemplative, une grande partie de l’ouvrage se fait ainsi descriptive, et nous sommes pris à ce jeu de l’explorateur qui tente, sans jamais juger, de rendre compte d’un univers.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Sans jamais juger. De quel droit s’autoriser l’opinion, tout étranger à des traditions ? C'est bien dans ce parti-pris initial que le roman puise son ingéniosité. Car c’est tout l’inverse qui se produit. <b>Lentement, insidieusement, par petite touches, on sent poindre l’implacable verdict.</b><o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">D’abord avec complaisance et une rigueur d’archiviste, le narrateur dévoile les techniques de culture des statues. Ces jeunes hommes quittant leur domaine d’origine à la manière d’un compagnonnage, les rites liés aux anomalies avec ces étranges statues malades dont on se débarrasse, ou encore les femmes vivant à l’écart, avec leur domaine dans le domaine.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><i>"J'y voyais la concrétion de toutes les passions humaines, cette façon que nous avons d'être mi-partie dehors, mi-partie dedans les choses. Notre engagement à la terre. Et tous ont pressenti que, par là, la terre nous faisait signe. La terre est pénétrée de notre sueur, elle en est travaillée. Quand les hommes œuvrent, quand les hommes font l'amour, quand ils peinent et quand ils jouissent, ils suent."</i></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Mais plus le narrateur s’intègre aux jardins statuaires, devenant une sorte de citoyen d’honneur, plus on le sent retenir par-devers lui une opinion sur ce qu’il observe. Ces femmes discriminées, cette prostitution qui fait honte. Au nord, ces steppes sauvages avec des nomades qui représentent à la fois liberté et barbarie. Ce domaine perdu, envahi par des statues folles et gigantesques, où le narrateur se permettra l’amour, abandonnant définitivement sa neutralité. Les révélations sur l’hôtel, les dessous peu reluisant d’une morale d’apparat, la face soudain retournée d’un monde qui paraissait réglé comme une horloge.<o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><i>"Elle était debout au-dessus de moi, décrochant le baudrier, débouclant aussi une ceinture que je découvrais seulement et à laquelle pendait une dague toute semblable à celle de l'homme mort."</i></span></p><p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p><p style="margin: 0cm;"><b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Les jardins statuaires forment un voyage. Pas seulement dans ces contrées fantastiques, décrites jusqu’au détail le plus infime, mais en soi. Peut-on se contenter d’être l’observateur d’un environnement ? Le doit-on, quand l’équilibre d’immuables traditions n’est qu’une fragile vitrine ? Le roman de Jacques Abeille est un tour de force, entre symbolisme et philosophie, qui ne peut pousser qu’à découvrir ses autres ouvrages.</span></b></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-89969589890213738792023-06-17T18:53:00.009+02:002023-06-19T20:01:09.981+02:00La Ville des histoires – Jeff Noon<p><i> </i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBZm6LY_2u0Hn5daYu3Hg2r5ovfi5RoJSy5ImaaFqvW-cZCcpqtUCZoW4wBOZgwGOvnPIiS7NnvnyHX4r6L5Li_3_uCFNFsLauXUfm_7sv6JHx4irShQi1DsCgDp2KzRiRVYNCPyRpFDHXtiyL7oyYKECfkTIvlPDLpYbM31pQpUzpCxHsz3a4NsZthw/s1191/La%20ville%20des%20histoires%20-%20Jeff%20Noon.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1191" data-original-width="879" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBZm6LY_2u0Hn5daYu3Hg2r5ovfi5RoJSy5ImaaFqvW-cZCcpqtUCZoW4wBOZgwGOvnPIiS7NnvnyHX4r6L5Li_3_uCFNFsLauXUfm_7sv6JHx4irShQi1DsCgDp2KzRiRVYNCPyRpFDHXtiyL7oyYKECfkTIvlPDLpYbM31pQpUzpCxHsz3a4NsZthw/w236-h320/La%20ville%20des%20histoires%20-%20Jeff%20Noon.jpg" width="236" /></a></i></div><i><br /><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #444444;">Paru
en France en 2022</span></i><p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Après
« <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2022/02/un-homme-dombres-jeff-noon.html" target="_blank">Un homme d’ombres </a>» <b>Jeff Noon</b> poursuit sa série d’enquêtes du détective
John Nyquist. Il est loin l’accent punk britannique et musical des premiers
romans de l'auteur, ce que certains regretteront peut-être. Avec les John Nyquist, nous
sommes dans le roman noir posé sur une trame fantastique, surréaliste, ou peut-être
encore teintée de ce réalisme magique cher aux auteurs sud-américains.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Dans
« <b>La Ville des histoires</b> » John Nyquist quitte l’agglomération aux
ampoules du précédent volume et atterrit dans une cité dominée par les récits.
Les habitants ne vivent que pour les histoires, celles qu’ils écoutent auprès d’innombrables
conteurs, mais aussi leur propre vie dont ils sont les personnages. Il existe
même une brigade chargée de la bonne articulation des histoires.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Lorsque
John Nyquist, dans le cadre d’une investigation, se retrouve dans cette tour
abandonnée et doit tuer pour se défendre, tout bascule.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Sa
fuite avec l’inconnue Zelda mène à la découverte d’un livre secret, le Corps Bibliothèque,
composé de morceaux arrachés à d’autres ouvrages et histoires.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Nous
découvrons une secte hallucinée qui répète des phrases du livre lors d’étranges
cérémonies. Bientôt, la question d’une réalité fictionnelle, avec les doubles
des protagonistes, transparait.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Et
toujours, le mystère de cette tour à la fois vide et chargée d’âmes, sous la
baguette de quelque étrange marionnettiste ou monarque fou.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Jeff
Noon aurait pu en profiter pour jouer avec la mise en abîme de sa propre relation à ses personnages. Cela n’apparaît
pas tant que ça, même si la nature de la fiction est bien sûr au centre de l'aventure.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">A
la place il joue plutôt sur l’aspect nébuleux de la ville, de la tour, qui prennent
bientôt la vedette devant le détective et l’enquête. Le flou entretenu est à la
fois la réussite et le défaut du livre, comme si Jeff Noon était prisonnier de sa
propre recette.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span><b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">En
dépit de ce surréalisme parfois vaporeux, le lecteur se prendra au jeu. Des
rebondissements palpitants relancent ce récit quand il le faut, et on aimera
explorer cet environnement avec notre détective, nouvellement arrivé dans une
ville totalement déjantée.</span></b><span face="Verdana, sans-serif" style="color: black;"><o:p></o:p></span></span></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-17596040462748361232022-12-18T16:51:00.018+01:002024-01-23T16:20:20.493+01:00Notre part de nuit – Mariana Enriquez<p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ9O3jgue0-Rhq3tlBlDwBjU-uZJn-CFaTJfI0RboE8Jm2zRMI1UYEfJPIqkI0hYk0sPdicdMaL5ySf_iJLRa1qQXCaIGqsjEV4LAsYKC7DPEPpNuzVntRAdgbH0TCYgY4LNvjnwr-xIT1L4J1WzF67adu_F7qC8PXsjd84KQZStzDu0MxeHPhVwuR5w/s1150/Notre%20part%20de%20nuit%20-%20Mariana%20Enriquez.jpg" style="clear: left; display: inline; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1150" data-original-width="800" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ9O3jgue0-Rhq3tlBlDwBjU-uZJn-CFaTJfI0RboE8Jm2zRMI1UYEfJPIqkI0hYk0sPdicdMaL5ySf_iJLRa1qQXCaIGqsjEV4LAsYKC7DPEPpNuzVntRAdgbH0TCYgY4LNvjnwr-xIT1L4J1WzF67adu_F7qC8PXsjd84KQZStzDu0MxeHPhVwuR5w/w279-h400/Notre%20part%20de%20nuit%20-%20Mariana%20Enriquez.jpg" width="279" /></a> <i style="color: #444444; font-family: helvetica;">Paru
en France en 2021</i></p><p></p>
<p style="margin: 0cm;"><br /></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">L’engouement
autour du livre - qui a obtenu le prix Planète SF des blogueurs, est mérité. <b>Notre part de nuit</b> est une fresque
fantastique de plus de 750 pages qu’il serait dommage de manquer.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Même
si le lecteur manque d’appétence pour le thème de l’occulte, ce qui pourra le
faire douter sur les premières pages, le roman happe assez rapidement et embarque dans un récit choral, glaçant, mais qui jamais ne sombre dans l’escalade de gore qu'on aurait pu attendre, préférant semer l'horreur par touches acérées. Et c’est peut-être ce qui le rend
plus terrifiant encore. Cela faisait longtemps que certaines scènes ne m’avaient
pas mis aussi mal à l’aise. L’ensemble est plus dérangeant qu’un Stephen King,
auquel le livre peut-être comparé par moment, notamment lorsque l’histoire se
penche sur un groupe d’adolescents.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Nous
commençons par suivre Juan, père veuf qui, avec son jeune fils Gaspar, fuit à
travers l’Argentine des années 1980 une terrifiante belle famille. Le livre s’ouvre
ainsi avec un personnage qui en sait plus que le lecteur, et où de sombres
rituels, ou encore la vision des morts sont seulement esquissés. La relation
père-fils, avec un Juan qui oscille entre protection et tyrannie cruelle, est
superbement rendue.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>Mariana
Enriquez </b>finit par en dévoiler davantage sur cette secte occulte internationale, se livrant à des pratiques atroces pour entrer en contact avec des dieux anciens. Torture
d’enfants en bas âge, mutilations de fidèles, le tout sous la férule froide de
la grand-mère de Gaspar, Mercedes. Des perversions brutes, sans emphase, une monstruosité
crue, au service d’objectifs inavouables.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Le
lecteur sera emporté dans le passé pour y découvrir la jeunesse de Juan et de
sa femme Rosario, avec ce passage dans une Angleterre branchée et hippie des années 1960. Juan,
insuffisant cardiaque, fragile et fort en même temps, blond, beau et grand,
adopté par la secte et exploité comme medium pour les contacts occultes. Si
puissant qu’il échappe au contrôle et cache une partie de ces capacités, puis
celles de son fils, quitte à le blesser pour lui épargner le même sort. L'idée de sacrifice sera omniprésente, tant du côté de la secte que parmi ceux qui lui échappent.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Nous
revenons ensuite vers l’adolescence de Gaspar et des camarades de sa génération.
Cette fois le lien avec le lecteur s’est inversé, c’est lui qui en sait
davantage que le personnage, à qui l’on a caché les terribles secrets de sa
famille. Au point qu’on brûle de le prévenir, dans cette Argentine qui a glissé
de la dictature péroniste aux années sida.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p><b> </b></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span face=""Verdana",sans-serif"><b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Notre
part de nuit est conçu à l’image de son univers. Le fantastique horrifiant pousse
sous le voile du réel comme sous chaque page, et crève par moment la frontière
pour exploser, immonde. Et puis à nouveau, la terreur ne se fait plus qu’embusquée,
mais elle ne disparait jamais vraiment. Un souffle rare, vertigineux, et des personnages
avec une épaisseur comme on en voit trop rarement. </span></b><o:p></o:p></span></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-11291863758627173712022-08-21T20:21:00.011+02:002022-10-09T11:41:06.894+02:00 La couronne du berger – Terry Pratchett<p><span face="Verdana, sans-serif"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNkZFtY0MeVL3KKOtrNgDoLTK2nldv7_iw9Ig2Wud4-Co1ql-bpGQOXNOfZiTvvLkZoehdz7v5gW_sH1Ly8DbWpuetWvUlbrb_VEr9rwwYCunVjXvrmHnNZS8VvkygZaUpHwmgZCrqHKIwAGcQJ-Cg1jwpksl05DwCL8suygtFLBXng0VYzafHBn70Gw/s1311/La%20couronne%20du%20berger%20-%20Terry%20Pratchett.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1311" data-original-width="800" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNkZFtY0MeVL3KKOtrNgDoLTK2nldv7_iw9Ig2Wud4-Co1ql-bpGQOXNOfZiTvvLkZoehdz7v5gW_sH1Ly8DbWpuetWvUlbrb_VEr9rwwYCunVjXvrmHnNZS8VvkygZaUpHwmgZCrqHKIwAGcQJ-Cg1jwpksl05DwCL8suygtFLBXng0VYzafHBn70Gw/w244-h400/La%20couronne%20du%20berger%20-%20Terry%20Pratchett.jpg" width="244" /></a></div><span style="color: #444444; font-family: helvetica;"><br /><i><span>Paru
en France en 2021</span></i></span><p></p><p style="margin: 0cm;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>La
couronne du berge</b>r est un ouvrage de <b>Terry Pratchett</b> paru à titre posthume, l’auteur
étant décédé en 2015 de la maladie d’Alzheimer. Ce dernier volume, 41<sup>e</sup>
tome du Disque-Monde, aurait été dicté avec l’aide de proches, et une fin
alternative envisagée n’aurait jamais pu être écrite, faute de temps. Nous suivons
pour la cinquième fois les aventures de Tiphaine Patraque, désormais sorcière à
la place de Mémé Ciredutemps, laquelle meurt en début de récit. Après avoir occupé tant de livres du Disque-Monde, Mémé Ciredutemps tire une révérence qui
participe à l’impression générale d’adieu. On retrouve dans une première partie
la verve pratchettienne habituelle et l’on prend plaisir à retrouver les Nac
Mac Feegle et autres personnages récurrents. Mais rapidement l’histoire,
retombant sur un nouveau conflit avec les elfes envahissant la campagne, devient
poussive, brouillonne, sans conteste la plus pénible à lire de l’arc narratif. La
reine elfe Morelle, rejetée par les siens, découvre l’empathie sur fond de
moraline primaire. Les allusions sexuelles sont plus nombreuses et moins
fines que d’ordinaire, et la segmentation des chapitres sans transition ni
cliffhanger fait songer à un puzzle aux pièces mal emboîtées. Mais comme pour
tous les tomes sur la fin de la saga, souffrant de la comparaison avec les
premiers qui eux savaient arracher des éclats de rire, au fond peu importe.
Depuis le temps – certains comme moi on grandi ou vieilli avec – nous sommes
chez nous dans le Disque-Monde. Nous avons enquêté avec le gué des orfèvres,
étudié à l’Université de l’Invisible, jeté des sorts avec Mémé, Magrat et Nounou.
Nous avons couru avec Cohen le Barbare ou comploté avec le Patricien. Nous
avons écouté la Mort en majuscules. Ankh-Morpork est notre capitale, et nous
avons marché sur son fleuve si sale qu’on n’y coule pas. Le style de Pratchett
aurait pu encore se dégrader que nous aurions continué à nous y promener.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>C’est
non sans un pincement au cœur que l’on referme l’ultime ouvrage du
Disque-Monde. Un adieu à un univers, mais aussi à un auteur emporté par la
maladie. Qui a sans doute laissé derrière lui la plus immense et attachante
fresque humoristique jamais conçue.</b></span><span face=""Verdana",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-42097197528851099572022-02-11T11:04:00.008+01:002022-02-11T17:25:04.746+01:00Un homme d’ombres – Jeff Noon<p></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Verdana, sans-serif; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiLCuylFBSQzaBoITLNAl_qhewpmM-kaGUr9Aytb9vbFhzBDlV0U2YzC9zUYWpuk8BRr5o_nsc5rUvrgRJOfn5F8Hj50tZQ-hCnlFKF6j6q080vWy3STvyoPKe2L6lkB1_FfSVDsbo1YMwToVQRxOr4yZaTdDmdTcmCtogpTXmowZ5Bw-zCrvXVHt3SEQ=s500" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="369" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiLCuylFBSQzaBoITLNAl_qhewpmM-kaGUr9Aytb9vbFhzBDlV0U2YzC9zUYWpuk8BRr5o_nsc5rUvrgRJOfn5F8Hj50tZQ-hCnlFKF6j6q080vWy3STvyoPKe2L6lkB1_FfSVDsbo1YMwToVQRxOr4yZaTdDmdTcmCtogpTXmowZ5Bw-zCrvXVHt3SEQ=s320" width="236" /></a></div><span style="color: #444444; font-family: helvetica;"><div>Autres ouvrages de Jeff Noon : <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/vurt-jeff-noon.html" target="_blank">Vurt</a>, <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2014/07/intrabasses-jeff-noon.html" target="_blank">Intrabasses</a></div>Paru
en France en 2021</span><p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Le dernier <b>Jeff Noon</b> s’éloigne
quelque peu des thèmes cyberpunk de certains de ses ouvrages passés, quoi qu’il
en conserve une partie de l’ambiance psychédélique et hallucinatoire. <b>Avec Un
homme d’ombres</b>, c’est un polar noir hard-boiled qui est proposé. On sent un jeu
volontaire sur les poncifs puisque le détective privé John Nyquist est typique de l’enquêteur
abrupt et désabusé, gueule cassée portée sur l’alcool et aux pensées amères.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Evidemment ce ne serait pas
du Jeff Noon si l’on n’avait affaire qu’à une intrigue policière. Le point fort
de l’ouvrage est de nous amener dans une cité concept, un peu comme l’avait
fait China Mieville avec son <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/the-city-and-city-china-mieville.html" target="_blank">The city and the city</a>.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Ici l’agglomération
tentaculaire n’a pas de ciel, mais un toit par-dessus les immeubles
intégralement constitué d’ampoules. Allumées pour un jour permanent dans
Soliade, le quartier qui voue un culte à la lumière. Eteintes – sauf quelques
unes qui font des constellations – dans Nocturna, la cité dortoir. Entre les
deux s’étend une bande urbaine que l’on ne traverse qu’en train, appelée
Crépuscule. Un territoire interdit couvert de brume.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Jeff Noon aurait pu s’arrêter
à cette idée. Mais il y ajoute le concept de chronologies séparées. Ainsi chaque
entreprise, commerce ou individu de la ville peut s'organiser selon des horaires
différents. Le citoyen pourra acheter des montres contenant diverses chronologies,
selon qu’il veut des heures plus longues ou plus courtes. Personne ne vit et ne
dort au même moment, et lorsqu’on entre dans une boutique, on change de chronologie
en réglant sa montre, puis on repasse à la sienne en sortant. Certains en
deviennent fous, perdus entre les temporalités multiples.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">C’est dans ce contexte que le
détective John Nyquist part à la recherche d’Eleanor, jeune fille disparue, puis
tente de la protéger, persuadé qu’elle court un danger mortel. Le tout sur fond
de meurtres mystérieux, et bien sûr, lié au fameux Crépuscule.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><o:p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"> </span></o:p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>Le lecteur pourra regretter
un dernier tiers un peu mystique, insistant sur l’intangible magique et atténuant le plaisir de l’enquête policière. Peu importe, la force du livre réside
surtout dans la description de cette ville triple et de ses chronologies, qui
délitent peu à peu l’esprit du détective. La cité décrite est l'allégorie de notre
monde chronométré, survolté, où l’habitant coincé entre sommeil et travail répugne
à considérer l’alternative entre les deux, la brume des inadaptés et des rêves maudits.</b></span><span face="Helvetica, sans-serif" style="color: black;"><o:p></o:p></span></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-1029177480592022612021-12-29T15:26:00.020+01:002021-12-29T15:48:48.536+01:00Au carrefour des étoiles – Clifford D. Simak<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhaPCI7UG6uWEvRkZcH70wz39aQSXwT1z2Lhc6k-cl-frSNJk2_cHm0dHRAHRF1LoiklWbzwPIgnKXV5-YRJXJjbq57SX7D7apfOJnthQD1bAcpkwr-a8lzXG74H87gtkH-3e3jmK87Wh0GibozD9me6i3ewycWlG2mmrUb6vux0fD213A83PSFen9Rig=s1181" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1181" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhaPCI7UG6uWEvRkZcH70wz39aQSXwT1z2Lhc6k-cl-frSNJk2_cHm0dHRAHRF1LoiklWbzwPIgnKXV5-YRJXJjbq57SX7D7apfOJnthQD1bAcpkwr-a8lzXG74H87gtkH-3e3jmK87Wh0GibozD9me6i3ewycWlG2mmrUb6vux0fD213A83PSFen9Rig=s320" width="208" /></a></div><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica;">N<span style="color: #444444;">ouvelle traduction en 2021</span></span></p><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Au carrefour des étoiles est une œuvre de <b>Clifford D. Simak</b>, parue en 1963 soit plus de dix ans après son ouvrage le plus connu, <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/demain-les-chiens-clifford-dsimak.html" target="_blank">Demain les chiens.</a> Elle bénéficie désormais d’une nouvelle traduction par le talentueux Pierre-Paul Durastanti, et d'une illustration de couverture sublime.<br /><br />Il est des livres qu’on aurait aimé avoir découvert plus jeune, avant d’avoir connu la production plus récente en science-fiction, qui a tant approfondi les thèmes qu’elle en a sacrifié le plaisir des premières approches. <b>Au carrefour des étoiles</b> a cette saveur de l’âge d’or du genre, un côté incroyablement précurseur sur les concepts avancés, suranné dans le traitement, mais surtout porteur d'une forme d’innocence et de simplicité altruiste qui semblent aujourd’hui perdues. <br /><br />Nous suivons Enoch Wallace, humain rendu quasi immortel et dont le rôle est de garder une ferme dans la campagne américaine. Ferme qui cache en réalité un relais pour extraterrestres en transit qui se téléportent d’un bout à l’autre de la galaxie. Pour ce faire, ils sont détruits d’un côté pour être reconstitués dans des cuves de l’autre, selon un processus rappelant l'intrication quantique. Une idée qui sera traitée par bien de futurs ouvrages de SF, tout comme une poignée d’autres semées au fil du récit, tellement en avance sur leur temps. La question des amis virtuels, générés par Enoch grâce à un artefact alien pour se sentir moins seul, sera ainsi évoquée.<br /><br />Marginal solitaire pour le reste du monde, Enoch collectionne en secret les rencontres avec de bienveillants voyageurs avec qui il échange cadeaux et repas. Mais il finit par attirer les soupçons et doit gérer à la fois les intrusions du monde extérieur et des conflits protocolaires entre extraterrestres qui pourraient bien dégénérer.</span><div><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div><div><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">On pardonnera quelques clichés, comme la jeune voisine sourde-muette à sauver, si innocente et pure qu’elle en est magique, ou un côté mystique autour d’une énergie universelle. On se délectera à la place de cette manière de relater les rencontres et surtout cette façon qu’a l’auteur de nous plonger dans la moindre pensée d’Enoch, triviale ou non, son quotidien, ses tourments.</span></div><div><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div><div><b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Parcourir l’ouvrage, c’est être nostalgique d’une époque, quand bien même on ne l’a pas connue, où le futur se rêvait davantage qu’il ne se craignait. Pas besoin de théâtres d’opérations démesurés ou de surenchère pour donner du <i>sense of wonder.</i> Il suffit d’un homme confronté à ce qui est autre, et d’une belle manière de raconter.</span></b></div>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-17872322542055021072021-11-06T13:22:00.035+01:002021-11-06T18:50:47.800+01:00La nuit du faune – Romain Lucazeau<p style="margin: 0cm;"><span face="Verdana, sans-serif"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBYrcaGSccN_FXIV3xZTCdT342I7heYDcBlVX1Yps5la9tQZyI5DbjNdpSdEwPDzyMeWvfz3xwvS5meRk0tm1_2FE_-_i0L7ZgvsPRlTeL9yVteBfNDiCBbC6eawKH3gVQ8HmaT5NEIM6Y/s2048/La+nuit+du+faune+-+Romain+Lucazeau.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1399" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBYrcaGSccN_FXIV3xZTCdT342I7heYDcBlVX1Yps5la9tQZyI5DbjNdpSdEwPDzyMeWvfz3xwvS5meRk0tm1_2FE_-_i0L7ZgvsPRlTeL9yVteBfNDiCBbC6eawKH3gVQ8HmaT5NEIM6Y/s320/La+nuit+du+faune+-+Romain+Lucazeau.jpg" width="219" /></a></div><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="color: #444444;"><i><span style="font-size: x-small;">Paru en France en 2021</span></i></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large;"><span><span style="color: #444444; font-family: helvetica;"><span style="font-weight: normal;">Quelque part dans l’immensité cosmique qui sépare le conte philosophique de la science-fiction navigue une œuvre bien singulière,</span><b><span> </span><span>La nuit du faune</span></b><span style="font-weight: normal;">. Le lecteur y trouvera une réflexion poétique autour de questions existentielles, mais aussi du<i> sense of wonder</i> spatial à ne plus savoir qu’en faire puisqu’à chaque page </span><span><b>Romain Lucazeau</b></span><span style="font-weight: normal;"> nous offre un concept d’espace ou de temps toujours plus gigantesque.</span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><span><span style="color: #444444;"><span><br /></span></span></span></span><span style="font-weight: normal;"><span><span style="color: #444444;"><span>Nous suivons le voyage d'Astrée, immortelle fillette lassée de sa propre connaissance du monde, et du faune Polémas, créature d’un peuple récent, avide de savoir. Ensemble, et bientôt accompagnés du robot Alexis, ils parcourent la Voie Lactée à la recherche d’une réponse. Quelle civilisation a su se maintenir sans se transformer au point de devenir étrangère à elle-même, ou sans sombrer dans l’entropie ? Comment, au final peut-on éviter la mort, que ce soit celle du corps ou de l’esprit ? Face à l'immensité, tout semble si petit et vain, au point que la seule contemplation du réel se mue en souffrance. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec notre recherche scientifique actuelle, glaçant les obscurantismes.</span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><span><span style="color: #444444;"><span><br /></span></span></span></span><span style="font-weight: normal;"><span><span style="color: #444444;"><span>A la manière de poupées gigognes, les voyageurs rencontrent des formes de vie toujours plus gigantesques et inconcevables surpassant les précédentes, des guerres éclipsant les concepts de temps et d’espace, des mondes virtuels ayant abandonné toute racine biologique ou même robotique, et bien plus encore, avec force révélations. Les échelles avancées, démesurées, font écho à celles d’autres grands auteurs de SF, le Clifford D. Simak de </span><span><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/demain-les-chiens-clifford-dsimak.html" target="_blank">Demain les chiens</a></span><span>, le Andreas Eschbach de </span><span><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/des-milliards-de-tapis-de-cheveux.html" target="_blank">Des milliards de tapis de cheveux</a></span><span>, ou plus récemment le Charles Stross d'</span><span><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2016/12/accelerando-charles-stross.html" target="_blank">Accelerando</a></span><span>. L’aspect scientifique, avec une documentation évidente de l’auteur autour de la physique quantique, ne fait pas non plus défaut. On pardonnera sur les derniers chapitres quelques idées qui semblent plusieurs fois malaxées.</span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><span><span style="color: #444444;"><span><br /></span></span></span></span><span style="font-weight: normal;"><span style="color: #444444;">Bien sûr, presque chaque rencontre est aussi une métaphore des choix actuels de l’humanité. Le repli sur soi, l’absorption ou la transformation. L’autodestruction via la pollution. La connaissance du réel si avancée et si terrifiante qu’elle signe le retour de cultes rassurants. L’association de peuples ou l’éternelle guerre. Le savoir comme une malédiction. </span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span><span style="color: #444444;"><b>Bien plus court que son diptyque <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2016/10/latium-tome-1-romain-lucazeau.html" target="_blank">Latium,</a> ce nouvel ouvrage de Romain Lucazeau laisse néanmoins une vertigineuse impression de densité. Si l’on sent l’écriture tissée sur un minutieux canevas, risquant peut-être le manque de tripes, de spontanéité, jamais elle n’échoue dans le didactique lénifiant. Les seuls concepts avancés, qui réunissent en un conte bien des idées de science-fiction, nous rappellent ce à quoi est destinée cette dernière. Prendre une claque. Digérer ce qu’on a lu. En sortir vacillant. Un chef d’œuvre ? Un chef d’œuvre.</b></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span><span style="font-weight: normal;"><span style="color: #444444;"><i>Vous pouvez écouter <a href="https://podcast.ausha.co/c-est-plus-que-de-la-sf/80-la-nuit-du-faune-romain-lucazeau" target="_blank">en cliquant ici </a>un épisode du podcast "C'est plus que de la SF" où l'auteur évoque son ouvrage.</i></span></span></span></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-36698948326534544052021-09-30T10:36:00.012+02:002021-09-30T11:03:03.776+02:00Bankgreen (L’intégrale) – Thierry Di Rollo<p><i><span style="font-size: x-small;"> </span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><span style="font-size: x-small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgndH94pR6Bw_9C0IRIPF62Df0LRbCiSj3HEMMDgbC7K6XttvoAe-dOtyiz2c64ma48gDR0NuBRfy5SFY6xpHFWvVEC2Go-N3dvSuvubiVZB4YTE6xiRxjT9WRoX_L4kRv6-gaaUPLDUx3b/s500/Bankgreen+Thierry+Di+Rollo.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="341" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgndH94pR6Bw_9C0IRIPF62Df0LRbCiSj3HEMMDgbC7K6XttvoAe-dOtyiz2c64ma48gDR0NuBRfy5SFY6xpHFWvVEC2Go-N3dvSuvubiVZB4YTE6xiRxjT9WRoX_L4kRv6-gaaUPLDUx3b/s320/Bankgreen+Thierry+Di+Rollo.jpg" width="218" /></a></span></i></div><span style="font-family: helvetica;"><i>Autre livre de Thierry Di Rollo :</i></span><i><span><span style="font-family: helvetica;"><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2017/02/meddik-thierry-di-rollo.html" target="_blank"> Meddik</a></span><br /><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">Paru
en France en 2018</span></span></i><p></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><o:p></o:p></span></p><p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><b><span face=""Verdana",sans-serif">Bankgreen </span></b><span face=""Verdana",sans-serif">est rangé en fantasy, il pourrait aussi l’être en planet opera.
Dans les deux cas, l’ouvrage est à l’étroit dans les étiquettes. Tout
simplement car il ne verse dans aucun poncif. Bankgreen est du jamais lu, tout
simplement. L’intégrale comprend deux romans et une novella, qui suivent l’évolution
du monde nommé Bankgreen et de certains de ses personnages, quasi immortels, à
travers les siècles.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">Tout
y a un goût d’intangible étrangeté. Ce monde froid où la neige est appelé nève,
ces couleurs mauve et noir par lesquelles on jure, à la manière d’un mantra,
tout comme cette phrase sans cesse répétée : « sur Bankgreen, tout a
une raison ». Ces oiseaux télépathes. Ces peuples qui s’affrontent :
les Digtères à trois doigts, les Arfans, les esclaves Shores... Le tout sous l’oeil
des magnifiques Runes, sortes de fées ailées à peau bleue, observatrices et instigatrices.
Sans oublier le Nomoron, navire titanesque abritant gnomes et
grands rats noirs, qui envoie ses ouvriers racler les fonds à la recherche de
combustible. Certains des peuples de Bankgreen disposent de dimensions
parallèles où ils peuvent se rejoindre par la pensée, sorte d’équivalent
magique d’un univers virtuel.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><i><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">Puis, une seconde fois, un bruit plus franc arrache l’adolescent à
toutes ses illusions. A ses corps décapités qui ne peuvent rien lui rappeler et
sur lesquels il fait glisser des visages apaisés, moins morts. Pour supporter
la souffrance, jour après jour.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">Nous
suivons la trace de Mordred, dernier des varaniers, à savoir chevaucheur de
varan. Ce mercenaire presque invincible, qui ne quitte jamais son armure, qui
parfois n’est même rien d’autre que cette armure, est capable de voir la mort
de ceux qu’il croise. Souvent, c’est lui qui donne cette mort, prétextant qu’elle
sera plus douce que celle qui les attendait. Et c’est bien dans cette absence d’empathie
que réside tout l’enjeu de Bankgreen. Car c’est avant tout un monde terrible où
l’on tue sans état d’âme. La froideur obsessionnelle de Mordred et la
résignation des différents protagonistes, ces enfants et peuples entiers que l’on
voit souffrir, ces guerres futiles, mettent en lumière, par effet de contraste,
les maigres traces d’humanité. Le lecteur les saisit comme des perles au milieu
d’un récit noir et terrifiant. Ainsi l’on s’attachera à ce jeune garçon qui
accompagnera un temps le varanier, après que ce dernier ait tué ses parents. Le
varanier lui-même, à la poursuite perpétuelle d’un manque qu’il ne sait nommer, le souvenir ou peut-être finalement cette fameuse empathie, saura émouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><i><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">- Je n’ai pas envie de mourir.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin: 0cm;"><i><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">- Personne n’en a envie » assène Mordred d’une voix acerbe.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><b><span face=""Verdana",sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: medium;">L’écriture de Thierry Di Rollo confine à la poésie. Si l’on
trouvera quelques longueurs dans le deuxième roman de l’intégrale, le
dépaysement est permanent et l’on marche avec l’auteur sur les terres de
Bankgreen. Laquelle pourrait finalement être une face sombre de notre propre
monde, expurgé de ce qu’il reste de bonheur et d’altruisme. Où, au
fond, plus personne ne sait vraiment pourquoi les choses se produisent. Si ce n’est
que sur Bankgreen, tout a une raison.</span><o:p></o:p></span></b></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-51783733742673705142021-03-12T15:28:00.022+01:002021-03-13T18:28:06.621+01:00 Thin Air – Richard Morgan<p style="margin: 0cm;"><span face="Verdana, sans-serif" lang="EN-US" style="font-size: 10pt;"><i></i></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOpA1neNrY3UwDynHTrgVBEiQWdTnBn3FA6cg-EcAPtMtbNJRC58sS6jBHxShaankYd0Zc6w_7U7qSS9YD4pQZ5LBsHq_zws08yDfPVY0V5a1uFt6Jqxjot3dgAiMkNjaF6DO-BrFQhQLJ/s2048/Thin+Air+Richard+Morgan.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1365" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOpA1neNrY3UwDynHTrgVBEiQWdTnBn3FA6cg-EcAPtMtbNJRC58sS6jBHxShaankYd0Zc6w_7U7qSS9YD4pQZ5LBsHq_zws08yDfPVY0V5a1uFt6Jqxjot3dgAiMkNjaF6DO-BrFQhQLJ/w213-h320/Thin+Air+Richard+Morgan.jpg" width="213" /></a></i></div><p style="text-align: left;"></p><p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><i>Paru
en France en 2020</i><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;">Après
sa célèbre trilogie Carbone Modifiée, adaptée en série sous son nom anglais
Altered Carbon, après son roman Black Man dans un univers semblable, et après
une incursion inattendue en fantasy, <b>Richard Morgan</b> revient au thriller
cyberpunk.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;">Autant
le dire tout de suite,<b> Thin Air</b> est un pur roman de divertissement qui ne
prétend pas à la moindre profondeur. Son scénario aux rebondissements convenus
est sans conteste son point faible. Heureusement, l’ambiance est plutôt maîtrisée
et le pavé de plus de 500 pages se lit avec plaisir.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;">Nous
suivons Hakan Veil, mercenaire au corps amélioré par des technologies
militaires, dans une mission sur Mars. L’auteur a réussi à donner à Mars une
couleur de banlieue craignos de la Terre, une terre post-coloniale chargée de
rancœurs. On ressentira très bien ces cités en déshérence et ces habitants coincés
entre mafias, révolutionnaires au rabais et pauvreté, dont l’espoir ultime est de gagner à la loterie un
billet pour la Terre.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;">Sauf
que justement, un des gagnants n’a jamais pris son billet, il a disparu. Ce qui
tombe à peu près au moment où des émissaires terriens lancent un audit sur la
gestion de Mars. Hakan Veil est propulsé garde du corps de l’une des émissaires.
Bien sûr, il soupçonne rapidement que tout n’est pas aussi limpide qu’annoncé.
Notre mercenaire est un personnage « hard boiled » chargé de
testostérone au point que les scènes d’action et surtout de sexe en sont
presque risibles, évoquant parfois les polars noirs virils des années 1970. Un
biais qu’on entrevoyait déjà dans les précédents romans mais qui passe
finalement plutôt bien en l’espèce tant cela confine à la parodie. Pour peu que
l’on joue en même temps à Cyberpunk 2077, on sera à peu près sur le même
registre.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;">On
appréciera davantage les technologies cyberpunk évoquées, en particulier
l’intelligence artificielle intégrée au héros, qui donne lieu à de savoureux
dialogues. Le tout reste moins ambitieux que les changement de corps et l'immortalité de <b>Carbone Modifié</b>.<o:p></o:p></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><o:p><span style="color: #444444; font-family: inherit; font-size: medium;"> </span></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm; text-align: left;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #444444;"><b><span style="font-family: inherit; font-size: medium;">Dans
Thin Air, Richard Morgan ne s’éloigne guère de ses précédents thrillers. Ce
roman pop-corn est suffisamment bien scandé pour tenir en haleine, et à défaut
de scénario époustouflant, on aura passé un bon moment auprès d’un héros
versant davantage dans la punchline que dans la subtilité. Sans compter un
portrait réussi d’une planète Mars en désamour.</span></b><o:p></o:p></span></span></p><br /><p></p>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-65261796875108428222021-01-07T15:10:00.020+01:002024-01-27T17:48:09.697+01:00Eriophora – Peter Watts<p></p><p style="margin: 0cm;"><span face=""Verdana",sans-serif" lang="EN-US" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ansi-language: EN-US;"><i></i></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfrJl0J50NYp8dXAAMmP3oaBmaDaXFaUpfq-eGEf3ut9Mghw90v9iuoQCmSwYkT_tV_-hDDTc7bNQa7rL-R3DdwQlshNAd04p-0k2n1ZRhKdT67wbNt9nuqJfCZbpPbzoGwWo9_uhVsewp/s500/Eriophora+-+Peter+Watts.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="324" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfrJl0J50NYp8dXAAMmP3oaBmaDaXFaUpfq-eGEf3ut9Mghw90v9iuoQCmSwYkT_tV_-hDDTc7bNQa7rL-R3DdwQlshNAd04p-0k2n1ZRhKdT67wbNt9nuqJfCZbpPbzoGwWo9_uhVsewp/s320/Eriophora+-+Peter+Watts.jpg" /></a></i></div><i><br /><span style="font-family: verdana;">Paru en France en
2020</span></i><span style="font-family: verdana;"><o:p></o:p></span><p></p>
<p style="margin: 0cm;"><span lang="EN-US" style="color: black; font-family: verdana; font-size: 10pt; mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><b>Peter Watts</b> avait habitué à des ouvrages épais, denses et
complexes. <b>Eriophora</b> détonne dans la production puisque c’est un roman très
court – une novella, même, selon l’auteur – et très accessible. L’ensemble se
lit quasiment d’une traite, avec les codes du page turner et un côté hard
science bien moins prononcé que dans la trilogie des <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/starfish-rifteurs-behemoth-peter-watts.html" target="_blank">Rifteurs</a>, dans Vision
Aveugle ou encore <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2016/04/echopraxie-peter-watts.html" target="_blank">Echopraxie</a>.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;">Nous suivons le voyage sur des millions d’années d’un astéroïde
habité, l’Eriophora, propulsé par un moteur à trou-de-ver à travers la Voie
Lactée, avec ses trente mille opérateurs humains et son intelligence artificielle
nommée Chimp. L’objectif de cette interminable équipée est de tisser entre les
étoiles un réseau de portails permettant aux descendants de l’humanité de
voyager plus vite que la lumière.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;">Descendants qui n’existent peut-être déjà plus, tandis que les
occupants humains traversent le temps, n’étant sortis de congélation que de
temps à autre, par tout petits groupes. L’immensité de la période temporelle embrassée est très bien
rendue. Nous suivons l’évolution de la narratrice Sunday, d’abord confidente de
l’intelligence artificielle, mais qui réalise peu à peu que toutes les vies
humaines sont confiées à un programme arbitraire. Jusqu’à participer à un
projet de mutinerie fomenté par son amie Lian. Ce qui n’est guère aisé quand le
sommeil dure des centaines de milliers d’années et qu’on est à la merci d’un
code informatique surveillant vos faits et gestes.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;">Même si ce récit est plus simple, Peter Watts fait du Peter Watts
et interroge une fois de plus la notion de libre arbitre. Celui de l’humain
face à la machine, ou bien face à la suspicion de ses semblables, celui de la machine elle-même
face à ses propres algorithmes. Et encore une fois, l’auteur fait mouche,
poussant le lecteur à douter. De plus, l’histoire va comporter quelques jolis
coups de théâtres et autres twists narratifs.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;">On regrettera que la vie à bord de l’astéroide soit si peu
décrite. Alors que les évènements extérieurs comme les phénomènes cosmiques et
la construction des portails sont plutôt bien amenés, on ne perçoit que très
peu l’environnement de l’Eriophora, on ne sait ce que ses habitants mangent et
l’on entrevoit à peine leurs loisirs.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span style="color: #444444; font-family: verdana; font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin: 0cm;"><span face=""Verdana",sans-serif" style="color: #444444; font-size: medium;"><b><span style="font-family: verdana;">Malgré ces quelques manques qui auraient pu nous faire davantage
percevoir la vie à bord, Eriophora est un excellent roman / novella, plus que
chargé de sense of wonder, ne serait-ce que par les échelles de temps et les
dimensions du vaisseau. Il sera jouissif pour le féru de science-fiction tout
en étant très accessible au grand public.</span><o:p></o:p></b></span></p><br /><p></p><div>Note : il existe un jeu de piste à l'intérieur du livre menant à une nouvelle sur internet qui complète le récit. Comme ce jeu a tendance à fatiguer les yeux, voici le lien que j'ai trouvé vers la nouvelle en VO. J'ignore s'il existe une version en français. <a href="https://rifters.com/Eriophora-Root-Archive-Log-Ahzmundin-frag/derelict.htm" target="_blank">https://rifters.com/Eriophora-Root-Archive-Log-Ahzmundin-frag/derelict.htm</a></div>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-73598457310423510852021-01-02T11:06:00.016+01:002021-01-07T19:14:57.970+01:00Terminus radieux - Antoine Volodine<div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxTJUcqNHGBrGqXspfFGQvudFGS2dtAlgTKwFoWzaFoKcYYq3R1eeexQUSD5QjHxNyl0_pLXlN-y0R-vzJqQvKLhnKHvrEt0dd1b9s3gP-90LcZDDpS21G2jyD2p0ZlFUEuyYk7z1CLq7u/s1318/Terminus+radieux.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1318" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxTJUcqNHGBrGqXspfFGQvudFGS2dtAlgTKwFoWzaFoKcYYq3R1eeexQUSD5QjHxNyl0_pLXlN-y0R-vzJqQvKLhnKHvrEt0dd1b9s3gP-90LcZDDpS21G2jyD2p0ZlFUEuyYk7z1CLq7u/s320/Terminus+radieux.jpg" /></a></div><br />Paru en France en 2014</i></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">De Volodine je ne connaissais que <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2018/01/avec-les-moines-soldats-lutz-bassmann.html" target="_blank">Avec les moines soldats</a>, écrit sous son alias Lutz Bassman. Autant ce dernier emporte immédiatement le lecteur dans son univers onirique sombre, autant <b>Terminus radieux</b>, qui a obtenu le prix Médicis en 2014, est un lent voyage. Il demande un certain temps pour se raccrocher au train. Un train qui d’ailleurs est présent dans le récit, roule de manière quasi éternelle à travers une taïga sans fin, à la recherche d’un hypothétique camp soviétique, ou ce qu’il en resterait.</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;">Mais l’essentiel du roman prend pour décor Terminus radieux, un kolkhoze (ferme collective) surréaliste et perdu dans la taïga dont les habitants ne sont ni morts ni vivants, mais demeurent fidèles à quelques grands principes communistes et féministes, du moins en apparence. Le temps s’y étire et se déroule bien après une Deuxième Union Soviétique, après la guerre contre le capitalisme et après des accidents nucléaires qui ont irradié, semble-t-il, chaque coin du monde.</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><i><span style="font-family: verdana;">- Dans la vieille forêt, il t’a vu en train de faire du mal à Samiya Schmidt.</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;">- Il était même pas là-bas, objecte Kronauer sans conviction.</span></i><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;">Terminus radieux abrite les habitants épargnés – plus ou moins - par les radiations de sa pile nucléaire qui s’est enfoncée dans le sol et à laquelle on fait des offrandes. Mais ce n’est que pour mieux tomber sous le joug de Solovieï, président du kolkhoze décrit comme un paysan occultiste, poète cruel capable de visiter les rêves et de manipuler les âmes, la région entière n’étant finalement que sa propre pièce de théâtre dont il manipule les personnages. Il entretient avec ses trois filles une relation entre possession et inceste, et enregistre sur des rouleaux de cire des poèmes abscons, que l’on retrouve en partie dans le roman.</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><i>Je ne sais même plus si j’ai déraillé ou non des principes marxistes, pensa-t-il. Puis il n’y pensa plus.</i></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;">Le lecteur suivra l’arrivée de Kronauer, ex soldat soviétique, lui aussi ni vraiment mort, ni vraiment vivant, à Terminus radieux, et la manière dont il se condamne dans cette réalité proche du rêve. L’histoire est hypnotique, hallucinée, avec une mise en abîme autour du pouvoir de l’auteur sur la substance d’un récit, et même quelques passages à la première personne. <b>Antoine Volodine</b> semble questionner sa propre plume, être lui-même un Solovieï cruel jouant à enfermer des personnages dans une immortalité subie qui dure des milliers d’années. On retrouve aussi en creux la notion d’amour, puisque partout ceux qui auraient pu s’aimer – amour fraternel, amour filial, couples, camarades – ne s’aimeront jamais vraiment. Comme si l’atmosphère post-communiste imprimait une solitude en chacun, isolé dans ce qui finalement est une lente agonie. Il semble que l’on ressent, par moment, la propre solitude de l’écrivain.</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><i>Une porte enduite d’un velours de petites flammes immobiles. Parfois le clapotis de l’eau très-noire, qui s’énerve toute seule. L’enfer atomique derrière la porte.</i></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><b>Les ouvrages de Volodine sont des leçons d’écriture. Il nous plonge dans le récit comme dans un rêve, et parvient d’une manière extraordinaire à se rendre précis dans l’imprécision, à se jouer du temps qui passe tout en le définissant, à tordre les règles de l’écriture et des répétitions. Terminus radieux est un long poème en prose, incantatoire, sublime.</b></span></div>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-47561613353623693112019-11-11T14:48:00.001+01:002019-11-11T15:08:02.115+01:00Le Möbius Paris Venise – François Darnaudet<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN2VAl_Jg41bqtaZ0cyuIVrh6mXvEDvZ3DQxVJRr4tODYZ2VKmUD3vNviQrz6xEeX98eagM84Y2MqTvqwiegM5SfdYm9s3s_Rn21ipDZmOYTsUjUY5vsi5iKGGsHrm5hk7hUo2xs0MVG53/s1600/Le+M%25C3%25B6bius+Paris+Venise+-+Fran%25C3%25A7ois+Darnaudet.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="325" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN2VAl_Jg41bqtaZ0cyuIVrh6mXvEDvZ3DQxVJRr4tODYZ2VKmUD3vNviQrz6xEeX98eagM84Y2MqTvqwiegM5SfdYm9s3s_Rn21ipDZmOYTsUjUY5vsi5iKGGsHrm5hk7hUo2xs0MVG53/s320/Le+M%25C3%25B6bius+Paris+Venise+-+Fran%25C3%25A7ois+Darnaudet.jpg" width="208" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2019</i></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Auteur également connu pour ses
romans policiers, <b>François Darnaudet</b> tire une flèche fantastique de son
carquois avec <b>Le Möbius Paris Venise</b>, sur le thème des univers parallèles. <o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Son économie d’explication et le
faits extraordinaires acceptés par les personnages avec un quasi flegme
rappellent le genre du réalisme magique porté par des auteurs sud-américains
tels que <a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2017/07/cent-ans-de-solitude-gabriel-garcia.html" target="_blank">Gabriel Garcia Marquez</a>. La notion de ville multiple évoque aussi par
moment le fabuleux <a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2013/08/the-city-and-city-china-mieville.html" target="_blank">The city and the city </a>de China Mieville. En effet, dans le
Möbius, il existe des Paris et des Venise alternatifs, que l’on peut-atteindre
via des passages secrets dans l’une et l’autre ville. Chaque ville a son niveau
de technologie et ses principes propres. L’une d’elle a aboli la monnaie, l’autre
ne connaît pas l’électricité... Dans certaines Venise, des espions du Doge
peuvent prendre la place de statues et l’on peut résider dans des boîtes de
bouquinistes, dans certains Paris, des « isoloirs », pièces
flottantes d’où l’on voit sans être vu, permettent de loger ou d’y prendre des
rendez-vous amoureux, et l’arc de triomphe est remplacé par un éléphant
habitable.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Le trouble survient lorsque les
architectures des différentes villes se mettent à se superposer, et qu’un trio
de personnalités réincarnées commettent des séries de crimes d’une ville à l’autre.
Cela mènera l’enquêteur Alex Lex d’un monde à l’autre, sur la piste du « Phaal »,
un Graal maléfique contenant la semence du Diable, et sur celle de bien des
personnages historiques. L’ombre d’Hugo Pratt plane sur l’ouvrage, comme une
Fable de Venise... ou plutôt, de Parnise, la cité ultime faite des deux villes.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">L’ouvrage se conclut par une
série de nouvelles qui tiennent surtout lieu d’une autobiographie romancée de l’auteur.
Une mise à nu troublante, courageuse.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><b><span style="color: #444444;">Déconcertant, richement
documenté, Le Möbius Paris Venise oblige à se laisser prendre par la main si l’on
ne veut pas buter sur l’inexplicable. Comme une visite touristique de villes
hallucinées, dans les pas d’un guide un peu fou. On en ressort avec un
sentiment de flottement, inhabituel dans la masse de la production fantastique
actuelle, et avec la furieuse envie de partir pour Paris. Ou Venise.</span></b><o:p></o:p></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-33608775893180571312019-07-11T18:09:00.000+02:002019-07-13T10:43:12.645+02:00Déraillé – Terry Pratchett<br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMb9ohESb6sCYJmHLLMDxeqKURBWBR0BRkrSbGoFYyjFpXecVumSxxaw3othxVmCsfWNdngdobkybOMoP6g-r1ns2EsjmJPTKwD2D6FLCDSJNvQTA5OYrBkAsWmhTkrWNxyauFfWDk8Ikw/s1600/D%25C3%25A9raill%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1311" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMb9ohESb6sCYJmHLLMDxeqKURBWBR0BRkrSbGoFYyjFpXecVumSxxaw3othxVmCsfWNdngdobkybOMoP6g-r1ns2EsjmJPTKwD2D6FLCDSJNvQTA5OYrBkAsWmhTkrWNxyauFfWDk8Ikw/s320/D%25C3%25A9raill%25C3%25A9.jpg" width="195" /></a><span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">On l’attendait, le volume du
capable de relever le niveau de notre cher mais souffrant Disque-Monde, et
c’est peut-être bien Déraillé. <b>Terry Pratchett</b>, s’il ne retrouve pas la
truculence passée avec ce 35<sup>e</sup> tome, propose un regain d’intérêt avec
une aventure qui, une fois n’est pas coutume, ne reprend pas tous les poncifs
et ficelles déjà exploités.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Dans <b>Déraillé</b>, nous suivons le
personnage désormais récurrent Moite Von Lipwig qui se charge pour le patricien
Vétérini d’accompagner le tout premier chemin de fer du Disque-Monde. Et si le
train fascine autant les habitants d’Ankh-Morpork que ceux des contrées
environnantes, il n’est pas du goût de certains nains.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Pour la toute première fois,
Terry Pratchett aborde le thème délicat du terrorisme et du fondamentalisme
dans le Disque-Monde. Les grags, de vieux nains conservateurs, rejettent la
modernité qui n’est pas selon eux la vraie « nanitude ». Aussi
s’efforcent-ils de prendre le pouvoir sur les progressistes et de détruire le
fameux train. Voilà qui change un peu des métaphores autour du racisme
coutumières chez Pratchett, avec un angle nouveau et amené non sans justesse.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Une grande partie du récit se
déroule donc à bord des wagons qui amènent le roi des nains, menacé d’être
renversé, d’Ankh-Morpork jusqu’en Ubwerwald. On y croise Moite Von Lipwig, mais
encore l’inventeur de la locomotive Richard Simnel ou bien le commissaire
Vimaire. </span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><b>Combats et coups de théâtres s’enchaînent, et l’ouvrage se dévore au
fil des traverses. Une bonne surprise disquemondienne au regard de
l’essoufflement global de la série.</b><o:p></o:p></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-25099158720978630642019-07-11T18:02:00.000+02:002019-07-11T20:29:05.537+02:00Coup de tabac – Terry Pratchett<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia6oJdzapxMYm4X1ia2trQCVo8XhMHyUdvmqpvTHogOIDysM0y-EtH3L7HKSYDERnRB-VoBkyVOUlEoTymcFmOECkrYzRNtrN8wlVsXSeIWFx7vYYVG8me-aQ8S7DiK5fTV0y4nGO4-KUg/s1600/coup+de+tabac+-+Pratchett.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="969" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia6oJdzapxMYm4X1ia2trQCVo8XhMHyUdvmqpvTHogOIDysM0y-EtH3L7HKSYDERnRB-VoBkyVOUlEoTymcFmOECkrYzRNtrN8wlVsXSeIWFx7vYYVG8me-aQ8S7DiK5fTV0y4nGO4-KUg/s320/coup+de+tabac+-+Pratchett.jpg" width="193" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2011</i></span><br />
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">34e opus des Annales du
Disque-Monde, <b>Coup de tabac</b> n’est malheureusement pas l’épisode qui relèvera la
série de son déclin, ni d’ailleurs celui qui pourrait l’enterrer totalement.
<b>Terry Pratchett</b> nous propose un ouvrage dans la veine de la dizaine de
précédents, un récit d’aventure dans un univers désormais bien connu et auquel
on est attaché, mais sans une once de l’humour des débuts.<o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Coup de tabac relate une enquête
du commissaire Vimaire alors qu’il est en vacances à la campagne avec son
épouse et le petit Sam. Ce n’est donc pas à proprement parler un arc du Guet des
Orfèvres, puisque le reste des policiers n’est pas présent. Sur fond d’une
affaire de contrebande, l’auteur introduit dans cet ouvrage la race des gobelins,
des êtres difformes et rejetés par tous qui vont être le prétexte à une fable
morale sur le racisme, comme toujours dégoulinante de bons sentiments. Ajoutez
à cela l’insistance scatophile sur le petit Sam qui collectionne les crottes, et
vous aurez un tout relativement indigeste.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Ce volume est sauvé par un rythme
plutôt efficace qui permet d’avancer assez vite malgré une épaisseur
conséquente, un suspense bien mené et une galerie de personnages dont on
pardonne les caricatures de bon cœur. </span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10.0pt;"><b>On aura lu Coup de tabac parce que c’est
le Disque-Monde, et que l’univers continue de s’y développer – avec quelque
nouveautés, comme les gobelins ou les tours à signaux qui permettent d’envoyer
des messages à la manière de textos – et pour aucune autre raison. C’est hélas
un peu léger.</b><o:p></o:p></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-4513014073575979102018-08-20T19:24:00.002+02:002018-08-20T19:38:39.180+02:00Mes vrais enfants - Jo Walton<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYjLuKNTb9l0ASNTgbuZ8g8TIpkmYUcRcGtzOdgEwkfgMtClM1suRpB1Ib9UQpoZOmTU4DOG-_LbBaYXBc3PNVW_vLy1AiN46hTNUcRO6uLkiM-EW4Vlz4Y8mswR0vp24g6E65zMX7rF6o/s1600/Mes+vrais+enfants+-+Jo+Walton.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="683" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYjLuKNTb9l0ASNTgbuZ8g8TIpkmYUcRcGtzOdgEwkfgMtClM1suRpB1Ib9UQpoZOmTU4DOG-_LbBaYXBc3PNVW_vLy1AiN46hTNUcRO6uLkiM-EW4Vlz4Y8mswR0vp24g6E65zMX7rF6o/s320/Mes+vrais+enfants+-+Jo+Walton.jpg" width="218" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2017</i></span><br />
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><br /></span>
<span style="color: black; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: x-small;"><i>Autres ouvrages de Jo Walton : <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.com/2016/04/morwenna-jo-walton.html" target="_blank">Morweena</a></i></span></span><br />
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Avec <b>Mes vrais enfants</b>, Jo
Walton reprend à sa manière le thème de l’uchronie, en proposant les deux
versions à la fois d’un parcours individuel depuis un point de bifurcation. <o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">L’ouvrage est à la fois le
récit d’une vie et d’une traversée d’époques. Nous suivons Patricia Cowan
depuis sa naissance dans les années 1920 en Angleterre. Sa rencontre avec Mark,
qu’elle connaît à peine quand elle est étudiante, débouche sur un appel
téléphonique où il la demande en mariage. Dès lors, l’auteure alterne les
chapitres. D’une part, la vie de Patricia qui a accepté le mariage, et qui
devient Trish. De l’autre, celle de Pat, qui a refusé.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Toute la force du roman tient
alors dans ces deux vies parallèles, leurs malheurs respectifs, et cette
balance permanente entre le bonheur personnel et le sacrifice.
Tandis que Pat devient lesbienne et découvre l’amour et l’Italie de Florence
avec sa compagne Bee, Trish endure un époux froid et méprisant, et ne
parviendra à s’exprimer qu’à travers son militantisme écolo et féministe.
Aucune des deux réalités ne correspond véritablement à la nôtre : le récit
distille des versions alternatives du monde. L’assassinat de Kennedy n’est pas
celui que l’on connaît, la guerre froide conduit l’une des deux réalités vers une guerre nucléaire, la conquête spatiale est plus avancée, l’un des mondes est progressiste tandis que l’autre
condamne l’homosexualité, etc.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Les deux versions de Patricia
auront des enfants et petits-enfants, et les deux feront face à la perte d’être
chers, à la maladie, à l’oubli. Cette double vie est d’autant plus émouvante
qu’on ne cesse de comparer les versions de Patricia. Le bonheur de l’une rend
plus saillante encore l’abnégation de l’autre. Et c’est peut-être le seul
reproche que l’on pourrait faire au livre, qui franchit parfois la fragile
frontière du pathos. Graves accidents, cœurs brisés ou terribles fins de vie,
si tout est plausible, l’accumulation semble parfois chercher à vous tirer une
larme de force.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b><span style="color: #444444;">Heureusement, la présence
qu’insuffle Jo Walton à son personnage suffit à gommer les quelques ficelles
trop visibles de l’émotion. Car nous avons affaire à une plume de maître,
subtile, addictive, qui parvient à cadrer l’intime tout en soignant le
contexte. L’ouvrage a beau être dense, le souffle ne retombe jamais. Un tour de
force.</span><o:p></o:p></b></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-14931640884133090222018-07-02T10:55:00.000+02:002019-01-20T18:16:39.493+01:00Vortex - Robert Charles Wilson<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8V81vVW2t9yBiM7JcqAzzsC7JAwASppbVWY_n5-vzg3ML-DBLDBJYnBejMofng9i5khBhoGuQujbhFhlFz62WIgKILvDX6MxKnTMIGrIUWtJXsKZv3Vqk58BWsjbyH-54FdupZSjuk03m/s1600/Vortex+-+Robert+Charles+Wilson.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="336" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8V81vVW2t9yBiM7JcqAzzsC7JAwASppbVWY_n5-vzg3ML-DBLDBJYnBejMofng9i5khBhoGuQujbhFhlFz62WIgKILvDX6MxKnTMIGrIUWtJXsKZv3Vqk58BWsjbyH-54FdupZSjuk03m/s400/Vortex+-+Robert+Charles+Wilson.jpg" width="268" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2012</i></span><br />
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b>Vortex</b> est le dernier volume de
la trilogie du Spin de <b>Robert Charles Wilson</b>. Après <b><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2018/03/spin-robert-charles-wilson.html" target="_blank">Spin</a></b>, ses mystères et ses
personnages envoûtants, puis <b><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2018/06/axis-robert-charles-wilson.html" target="_blank">Axis</a></b>, qui poursuit avec moins de brio les
interrogations sur la nature des Hypothétiques - ces extraterrestres qui
relient les mondes et enferment la terre dans une singularité - Vortex renoue
avec le souffle initial.<o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Vortex alterne entre deux
époques. Un présent qui se situe entre Spin et Axis, sur Terre. Une jeune
docteur d’un institut / asile qui accueille les vagabonds et un policier
placide et vaguement impliqué dans un complot plus large, s’intéressent à un
jeune homme un peu simplet, Orrin Mather, qui écrit sur des carnets un bien
étrange récit prophétique. Cette partie, très trhiller, est aussi passionnante
qu’un bon roman policier.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">L’autre époque, c’est le
contenu de ces carnets. L’histoire démarre dix mille ans plus tard, sur une
planète où Turk Findley, enlevé par les Hypothétiques à la fin d’Axis, resurgit
soudain. Et ce futur ne manque pas de sense of wonder. Nous retrouvons ainsi
Vox, un archipel constitué d’îles mobiles, conduit par des fanatiques reliés
entre eux par des implants, partageant ainsi les émotions et les opinions.
Cette démocratie malade est persuadée qu’elle doit unir son destin avec les
Hypothétiques et ira jusqu’à revenir sur une Terre dévastée pour atteindre son
but.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Turk devra démêler le vrai du
faux, accompagné d’Allison, une femme dont la personnalité initiale a été
remplacée par celle d’une jeune fille ayant vécu des millénaires plus tôt, et
par Isaac Dvali, le jeune garçon vu dans Axis et pris pour un dieu par les
croyants.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Bien sûr, les deux époques son
connectées au-delà des simples carnets, et les pièces du puzzle finissent par
s’assembler jusqu’à une conclusion vertigineuse quoiqu’un tantinet précipitée.
Si le rythme était parfois inégal dans Axis, il est parfait dans Vortex,
haletant. Les personnages retrouvent une épaisseur, sans peut-être atteindre
celle de Spin, mais l’aventure et l’extraordinaire viennent largement
contribuer à l’immersion. L’anti-fanatisme religieux est parfois un peu
démonstratif et moralisateur, mais le jeu sur les réalités, les récits et
autres journaux intimes à la fois sources et conséquences, ces subtils parallèles
avec l’écriture voire l’écrivain lui-même ajoutent à la profondeur du tout.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b>On termine Vortex en prenant un
soudain recul sur les trois opus de la trilogie. Ce dernier volume a la force
de faire oublier les quelques ellipses et défauts pour laisser une impression
d’ensemble à couper le souffle. On se prend à repenser, une fois les
révélations saisies, aux implications de chaque scène lue depuis Spin. Un tour
de force.</b><o:p></o:p></span></div>
<span style="color: #444444;"><br /></span>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-56364272014229931472018-06-26T17:06:00.001+02:002021-01-07T20:17:50.582+01:00Axis - Robert Charles Wilson<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8K1fuxt_9nTBtui3hwzv9nBXh69p5ql9ArQp9PoUuBTdNEHeTvBWFLPjM06ojIlUlXbwX9Csf8aur9bq7Ez8Fl-FIJjPo2j13ohNfyshZI95ocL7uj5f6HR-xwoZLHkpYyctoo3oY5T_6/s1600/Axis+-+Robert+charles+Wilson.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1060" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8K1fuxt_9nTBtui3hwzv9nBXh69p5ql9ArQp9PoUuBTdNEHeTvBWFLPjM06ojIlUlXbwX9Csf8aur9bq7Ez8Fl-FIJjPo2j13ohNfyshZI95ocL7uj5f6HR-xwoZLHkpYyctoo3oY5T_6/s400/Axis+-+Robert+charles+Wilson.jpg" width="263" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2009</i></span><br />
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b>Axis </b>est le second volume de la
trilogie de <b>Robert Charles Wilson</b>, entamée par l’inoubliable <b><a href="https://imaginr-chroniques.blogspot.com/2018/03/spin-robert-charles-wilson.html" target="_blank">Spin</a></b>. Après ce
premier tome où nous suivions des destinées alors que la Terre se retrouvait
prisonnière d’une bulle et que l’univers accélérait autour d’elle, Axis nous
projette sur Equatoria, une planète connectée à la Terre par un immense
portail.<o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">L’énigme se poursuit concernant
les Hypothétiques, ces entités extraterrestres responsables de tant de
bouleversements : la sphère autour de la Terre, l’arche qui relie les
planètes ou encore de mystérieuses pluies de cendres sur Equatoria, qui laissent
pousser des formes étranges et à moitié vivantes. Même si davantage de
questions sont soulevées que de réponses apportées, l’intérêt pour ces mystères
est maintenu.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">En revanche, ce tome, peut-être
le ventre mou de la série, supporte difficilement la comparaison avec Spin pour
ce qui est de ses personnages, finalement peu attachants. Ici, pas questions de
les suivre depuis l’adolescence. Nous attrapons au vol la vie de deux adultes
sur Equatoria. Lise, jeune femme en quête d’explications à la disparition de
son père, et Turk Findley, aviateur baroudeur désabusé. Deux personnages dont
les personnalités à la limite du cliché et le téléscopage sur des situations
qui arrangent le scénario forment sans doute le point faible d’Axis.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Le couple, en quête des fameux « quatrième
âge », ces humains ayant ingéré un médicament martien basé sur la
biotechnologie des Hypothétiques, croisera quelques personnages rescapés de
Spin ainsi qu’un jeune garçon aux pouvoirs étranges qui pourrait être la clef
dans la communication avec les extraterrestres.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Qu’on ne se méprenne pas, le
récit reste passionnant et maîtrisé, versant autant dans l’aventure que Spin
touchait à l’intime et la psychologie de ses héros. Le sense of wonder, tout
comme le rythme, ténus dans la première moitié, regagnent en intensité sur la
fin de l’ouvrage. Reste que là où Spin soulevait son lecteur, Axis ne fait que
l’intriguer. Là où Spin laissait partager l’émotion de Tyler, Jason et Diane,
le sort de Turk et de Lise dans Axis suscite à peine davantage que de l’indifférence.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b>Axis est un trait d’union entre
Spin et Vortex, un milieu de trilogie qui remplit son rôle, qui pourrait même être
qualifié de très bon roman s’il n’était éclipsé par l’excellence du premier
tome. Reste à voir si le souffle reprend dans Vortex, qui doit clôturer ce qui
est aujourd’hui considéré comme une trilogie majeure de la science-fiction
moderne. <o:p></o:p></b></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-81101719002535032522018-03-03T10:08:00.001+01:002021-01-07T20:18:53.741+01:00Spin - Robert Charles Wilson<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6Jlrw7j7JKmTgoHMYlX1fRMKfZlz4kpIC42EPDkWe5J1wS5nvCD7p0K2M8mCgniHw0v0vfqNeXKn4_x61d9qGLo0ZLANwRrtvuF60svxPqbJVYneYdUd6LY23vtsEct36HSc7-wLJJvuH/s1600/Spin+-+Robert+Charles+Wilson.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1084" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6Jlrw7j7JKmTgoHMYlX1fRMKfZlz4kpIC42EPDkWe5J1wS5nvCD7p0K2M8mCgniHw0v0vfqNeXKn4_x61d9qGLo0ZLANwRrtvuF60svxPqbJVYneYdUd6LY23vtsEct36HSc7-wLJJvuH/s320/Spin+-+Robert+Charles+Wilson.jpg" width="216" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><i>Paru en France en 2007</i></span><br />
<span style="color: black; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Premier tome de la trilogie
Spin - Axis - Vortex, ce roman de <b>Robert Charles Wilson</b> est parfois présenté
comme un ouvrage de hard science. A tel point que je m’attendais à un texte
quasi inaccessible sans bagage scientifique. Il n’en est rien. Le contexte est
limpide et le texte met surtout en avant des personnages d’une présence
extraordinaire.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Nous suivons Tyler Dupree, à
travers des aller-retours entre le temps présent et des flashbacks, depuis son
adolescence auprès de ses riches voisins, la famille Lawton. Avec Jason et
Diane Lawton, il assistera à la disparition des étoiles : la Terre est
recouverte d’une membrane opaque, par une puissance inconnue, et le temps s’écoule
différemment de chaque côté. Tandis qu’une génération s’écoule sur Terre, des
millions d’années défilent dans l’univers, menaçant notre planète d’être
détruite par la décadence accélérée du Soleil. Qui a enveloppé ainsi la Terre ?
Dans quel but ?<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Dans ce contexte, Tyler observe
l’ascention de Jason Lawton, qui devient le spécialiste mondial de ce phénomène
appelé <b>Spin</b>, et le rejoindra dans son obsession de comprendre, en tant que son médecin
personnel. En parallèle, Diane, dont il est amoureux, se perd dans un fanatisme
religieux lié à la fin du monde.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">L’humanité de ce trio est
époustouflante. Leurs imperfections, cette intimité que l’auteur crée entre le
lecteur et le parcours de ces jeunes soumis à un bouleversement planétaire, créent
une alchimie rarement lue. Cette manière dont les idéaux, ou tout simplement le
bonheur, file entre les doigts de chacun, comme si nul ne pouvait le retenir. Sans
oublier l’arrière plan de sense of wonder, quand on saisit peu à peu le
fonctionnement du Spin, quand la planète Mars se retrouve impliquée mais
soulève alors de nouvelles interrogations.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Le style est sobre sans être
simpliste, parvient juste à se faire oublier pour laisser passer le récit au
premier plan.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: "verdana" , "sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><b>Raconter des personnages sans
pour autant reléguer l’anticipation à un simple décor, c’est tout l’enjeu de la
bonne science-fiction, et Spin y parvient haut-la-main. Addictif, on retourne à
l’ouvrage en manque de son ambiance contemplative et rythmée à la fois. Et bien
sûr, comme il ne livre pas toutes les clefs du phénomène, il appelle une suite.</b><o:p></o:p></span></div>
<br />Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-16815199757102701792018-01-20T12:08:00.000+01:002021-01-07T20:19:34.668+01:00Avec les moines soldats - Lutz Bassmann<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvS7PbkJ-2-hHyu-aBeWlIwBd38adkSeMHEnVPGwJQyW8-Uj6Ym8Ezuwituo_fi7dpO84I63wXMzoBeCp1S4Lyv5vW6Gn0PQ4HR1_QJXH1KqySsrTaa2rFBY3oDQb_UnbtEWuLJ0WT-FLA/s1600/avec+les+moines+soldats.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="322" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvS7PbkJ-2-hHyu-aBeWlIwBd38adkSeMHEnVPGwJQyW8-Uj6Ym8Ezuwituo_fi7dpO84I63wXMzoBeCp1S4Lyv5vW6Gn0PQ4HR1_QJXH1KqySsrTaa2rFBY3oDQb_UnbtEWuLJ0WT-FLA/s320/avec+les+moines+soldats.jpg" width="206" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<i style="font-family: verdana, sans-serif; font-size: 13.3333px;">Paru en France en 2008</i><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i style="font-size: 13.3333px;"><br /></i></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Je découvre le post-exotisme
avec cet ouvrage de <b>Lutz Bassmann</b>, l’un des alias du fameux <b>Antoine Volodine</b>.
Et je dois reconnaître que l’auteur est exceptionnel dans cette manière de
laisser transpirer une sensation de rêve, pas seulement à travers le flottement
de ses situations, qui traversent sans cesse la frontière de l’onirique, mais à
travers un style et une force d’évocation peu communs.</span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Dans <b>Avec les moines soldats</b>,
Lutz Bassmann nous propose un univers post-apocalyptique où l’humanité décline
après ce qu’il semble être une guerre totale. Des restes de conflit agitent
encore ces univers plus ou moins connectés de villes à moitié abandonnées, d’adultes
sans enfants qui survivent tout en étant conscients de leur fin. Notamment une
guerre sociale opposant prolétaires et capitalistes qui entre en résonnance
avec ces noms et lieux rappelant les pays de l’Est.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i>Le vernis vitrifiait tout du plancher au plafond, y compris les rares objets, le linge, par exemple, ou les rideaux de la salle de bains et la bouteille de shampoing. On avait l'impression qu'une bave avait été répandue de façon régulière et soigneuse sur le décor, puis qu'elle avait durci.</i></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Une mystérieuse Organisation
tente de sauver le genre humain en usant de chamanisme et en envoyant ses
agents conditionnés dans des missions plus ou moins étranges, qui les font
franchir une sorte de voile de la réalité. Ainsi Schwann tentera l’exorcisme d’une
maison, à moins que ce ne soit l’inverse. Brown approchera une petite fille
araignée venant d’un autre monde, depuis un hôtel en proie à un incendie
invisible. Et Monge se perdra dans son inimité avec Fuchs, y compris après sa
propre mort.<o:p></o:p></span><br />
<i><br /></i>
<i>Des particules de charbon tourbillonnèrent dans son sillage. La couverture était collée à elle et elle soulignait l'extrême bizarrerie de sa structure osseuse.</i></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">On pourra reprocher que par
moment, la main de l’auteur marionnettiste soit un peu trop présente, comme
dans se passage chargé de répétitions à la manière d’un mantra, ou dans cette
scène de l’hôtel qui revient une seconde fois dans le livre avec des mots
totalement différents mais avec la même ambiance et les mêmes faits. L’auteur
démontre sa maîtrise technique mais flirte avec l’expérimental démonstratif.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>On ne peut cependant qu’admirer
la puissance immersive de Volodine. Rares sont les auteurs à saisir si bien la
matière dont sont faits les rêves, oscillant toujours entre l’inquiétant, la
fascination et l’imprévisible. Avec les moines soldats laisse le sentiment de
ne jamais avoir délivré toutes ses clefs, mais en même temps d’avoir ouvert
quelques portes sur d’étranges tunnels.</b><o:p></o:p></span></div>
Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-6528172211277136742017-12-22T18:18:00.001+01:002017-12-22T18:32:10.169+01:00Vous aurez de mes nouvelles dans les journaux - Gil Graff<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXKgKfQGOJxL-d3wKkhbM0_Gc3zRpdOBfo_WVL79D43xZWCUat-JGCEqsuwcVFg5xL2Nk2rFyfOwqL2jQSFmiT1PbsnCn0rFYx_42Et2D2VqHGPUczW_54qcEW0xttuOH5veSKOC4eUpRI/s1600/Vous-aurez-de-mes-nouvelles-dans-les-journaux+Gil+Graff.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="591" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXKgKfQGOJxL-d3wKkhbM0_Gc3zRpdOBfo_WVL79D43xZWCUat-JGCEqsuwcVFg5xL2Nk2rFyfOwqL2jQSFmiT1PbsnCn0rFYx_42Et2D2VqHGPUczW_54qcEW0xttuOH5veSKOC4eUpRI/s320/Vous-aurez-de-mes-nouvelles-dans-les-journaux+Gil+Graff.jpg" width="216" /></a></div>
Paru pour la première fois en 2007, réédité en 2017 chez Mare Nostrum, <b>Vous aurez de mes nouvelles dans les journaux</b> n’a de fantastique que la précocité de son héroïne Elvira, capable de rédiger son journal dès l’âge de trois ans.<br />
<br />
L’ouvrage se porte davantage sur le noir et le thriller, mais j’en parle quand même ici.
Alors que <b><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2013/09/catalan-psycho-gil-graff.html" target="_blank">Catalan Psycho</a></b> versait dans une surenchère de sordide parodique et que l’extraordinaire <b><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2015/07/requiem-pour-une-racaille-gil-graff.html" target="_blank">Requiem pour une racaille</a></b> foisonnait de degrés de lecture et terrifiait par sa profondeur, "Vous aurez de mes nouvelles" est un roman bref, lapidaire, choc. Presque une novella tant il est court, presque une pièce de théâtre tant ce roman choral enchaîne les scènes brutes, les pensées sans analyse.<br />
<br />
<b>Gil Graff </b>nous propose le parcours d’une fillette dans une famille déglinguée. Sa mère, jeune infidèle, nymphomane vénale, grasse et stupide, et son père Tom, le beau mécano un peu simple qui l’aime malgré tout, qui ferme les yeux quand la couleur de la peau de sa fille montre qu’elle n’est pas de lui.
Elvira, trop intelligente pour son âge, se trouve être adultophile. Tom est pour elle, et le jour de ses quinze ans, elle lui offrira sa virginité. Et malheur à ce qui barre son chemin, qu’il s’agisse de sa propre mère, ou d’un simple chien.<br />
<br />
Le roman s’écarte par moments du point de vue d’Elivra pour nous plonger dans celui des autres personnages de la pièce. Tom, le patron du garage Roger, Chantal l’amie lesbienne d’Elvira et d’autres encore. Moins glauque que d’autres livres de la même auteure - parfois même curieusement sage quand on connaît Graff - celui-ci joue néanmoins sur le cru, le sexe, l’immoral. Gil Graff sait appuyer là où ça dérange le lecteur, elle flirte avec l’inconfort comme on promène quelqu’un dans une voiture un peu molle, juste au bord de la nausée sans jamais s’y jeter.<br />
<b><br /></b>
<b>On pourra regretter qu’une fois les mécanismes du scénario éventés, vers la moitié de l’ouvrage, il n’y ait guère de surprise quant à l’inéluctable progression d’Elvira. Mais ce n’est pas un livre de coups de théâtre. C’est un livre qui interroge le voyeurisme du lecteur et son goût pour le fait divers. En ces époques de néo-puritanisme, il aurait même des relents de subversif. A découvrir, mais à ne pas mettre entre toutes les mains.
</b>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-60671035250900196382017-12-17T15:23:00.001+01:002021-01-07T20:19:42.829+01:00Une forme de guerre - Iain M. Banks<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK4B3fe1OVJ1N2VuGCBUwv_Z-blsA8znkbvPG3BMFKBBWU0YIsJ0w8uzP53MqIJz8iPbz9nx80f_Zc0mkQPWZCDU0SwIyq8RDWBqFpNrO54kwevXLa5uuA433YFB42baBAzkdkPPrOQxuv/s1600/Une+forme+de+guerre+-+Iain+M.+Banks.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="990" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK4B3fe1OVJ1N2VuGCBUwv_Z-blsA8znkbvPG3BMFKBBWU0YIsJ0w8uzP53MqIJz8iPbz9nx80f_Zc0mkQPWZCDU0SwIyq8RDWBqFpNrO54kwevXLa5uuA433YFB42baBAzkdkPPrOQxuv/s320/Une+forme+de+guerre+-+Iain+M.+Banks.jpg" width="196" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i>Paru en France en 1993</i></span></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Premier ouvrage du cycle de la
Culture, mais souvent considéré comme le troisième dans l’ordre de lecture français, <b>Une
forme de guerre</b> se démarque quelque peu de <b><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2017/02/lhomme-des-jeux-iain-m-banks.html" target="_blank">L’homme des jeux</a></b> et de <b><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2017/06/lusage-des-armes-iain-m-banks.html" target="_blank">L’usage des armes</a></b>.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>Iain M. Banks</b> ne nous offre pas
ici la tension haletante du premier ni la vertigineuse profondeur du second. Une
forme de guerre est un space-opéra d’action bien plus classique, un road-movie
de l’espace bien rythmé par des cascades ou des plans grandioses et
cinématographiques.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Pour une fois, nous ne suivons
pas un mercenaire de la Culture - cette
hégémonie spatiale utopique et pacifique - en contact avec d’autres
civilisations, mais au contraire un de ses opposants farouches, le métamorphe
Bora Horza Gobuchul.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Convaincu que la Culture, avec
ses intelligences artificielles et son influence aseptisée dans l’univers,
finira par mettre en péril civilisations et libre arbitre, Horza choisit le
camp des Idirans, de pieux tripèdes en guerre avec la Culture. Il est chargé
pour eux de récupérer un Mental, une intelligence artificielle ennemie cachée sur un lointain système.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">L’ouvrage nous propose alors le
périple du métamorphe, la manière dont il s’immisce à bord d’un engin de
pilleurs de l’espace dont il emmènera les membres jusqu’à son but en passant de
nombreux obstacles et débarquements tumultueux. Des villes navires à la dérive
sur un océan orbital menacé de destruction, des poursuites en vaisseau, une
infiltration dans un complexe souterrain... Le tout en devant garder l’œil sur
Balvéda, agente de la Culture qu’Horza a faite prisonnière. Les thèmes, quoique classiques, sont bien amenés, et l'on appréciera cette ambivalence portée sur la Culture : Horza a-t-il raison de la détester ou bien se fourvoie-t-il depuis le début ?<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>L’ouvrage se lit avec plaisir,
c’est un space-opéra parfaitement scandé, mais l’on ne peut éviter la comparaison avec les deux précédents tomes. On regrettera en effet des personnages moins attachants, héros inclus, et une écriture, comme
un scénario, bien plus élémentaires, et de moindre portée philosophique.</b><o:p></o:p></span></div>Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-51726089128147105112017-08-18T21:54:00.001+02:002021-01-07T20:19:48.890+01:00Alice Automatique - Jeff Noon<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Kaz4v9EpU_eGw526ZATB0A3f-3d7lthOcX6twlObjRTwd6Z16jvinJlD6R1Y7LVqw5wdVbeXg78qLk8x5FcSakF1U8mXpjRbDyWeN5AEz8ujN-4_XLKhKuQN8g_H7BtKuqFO7Bl8pl5I/s1600/Alice+automatique+-+Jeff+Noon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="743" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Kaz4v9EpU_eGw526ZATB0A3f-3d7lthOcX6twlObjRTwd6Z16jvinJlD6R1Y7LVqw5wdVbeXg78qLk8x5FcSakF1U8mXpjRbDyWeN5AEz8ujN-4_XLKhKuQN8g_H7BtKuqFO7Bl8pl5I/s320/Alice+automatique+-+Jeff+Noon.jpg" width="237" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-size: 13.3333px;"><i>Paru en France en 1998, retraduit en 2017</i></span></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>Alice Automatique</b> est le
troisième ouvrage de <b>Jeff Noon</b>, et vient de bénéficier d’une nouvelle édition
chez La Volte, ainsi que d’une nouvelle traduction.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">J’avais adoré l’univers
cyberpunk, musical et surréaliste de Jeff Noon dans <a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2013/08/vurt-jeff-noon.html" target="_blank">Vurt</a>, Pixel Juice et
<a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2014/07/intrabasses-jeff-noon.html" target="_blank">Intrabasses</a>, qui comptent parmi mes ouvrages préférés. J’avais apprécié Pollen,
Nymphormation et Descendre en marche, même si j’avais moins accroché.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Pour cet Alice, j’avoue être
déconcerté. Tout au long du roman, quand bien même on est emporté par la plume
fluide de l’auteur, on se demande ce qu’on a entre les mains. En gardant un ton
assez jeunesse, Jeff Noon nous livre sa vision d’un troisième tome d’Alice au
Pays des Merveilles. Ce n’est pas tout à fait un hommage à Lewis Carrol, mais
ce n’est pas non plus un détournement. Et si l’on retrouve quelques éléments de
l’univers de Vurt, comme les fameuses plumes, ce n’est pas non plus une version
sombre ou adulte d’Alice.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">La jeune fille, avec une
logique propre qui ressemble souvent à de la sottise, poursuit son perroquet,
passe à travers une horloge et se retrouve propulsée dans un 1998 alternatif, à
Manchester. Là, les humains sont devenus des hommes-animaux, et certains d’entre
eux sont assassinés lors de mystérieux « puzzlomeurtres ». Sur chaque
scène de crime, Alice retrouve une pièce d’un puzzle qu’elle cherche à
compléter pour revenir au XIXe siècle. Mais elle est bientôt accusée des meurtres par les boarocrates, hommes serpents qui représentent l’administration. Aux
côtés d’Alice, sa poupée Celia devient un automate animé par des termites et
ressemble de plus en plus à l’Alice originale...<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">La richesse d’imagination - les
néologismes sont bien sûr de la partie - n’a rien à envier à celle de
Charles Dogdson. Tout est foisonnant, et les actions s’enchaînent à un rythme
effrenné, entre poursuites et comptes à rebours. Le livre est si vite terminé
qu’il est difficile de le digérer.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>On sent bien qu’Alice
Automatique est un bijou littéraire bien scandé, mais il a parfois du mal à s’extirper
du pur exercice de style, là où d’autres romans de Noon cachent derrière la
forme et la musicalité davantage d’épaisseur. Reste un excellent moment de
lecture, qu’on relirait presque une seconde fois tant persiste le sentiment qu’on
a manqué des détails.</b><o:p></o:p></span></div>
Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-29409810685641568202017-07-14T15:57:00.003+02:002024-01-23T15:54:06.354+01:00Cent ans de solitude - Gabriel Garcia Marquez<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNLUTnjS_aDHLB2KIwxsIWiQdKqssJXhGfTiyJYzM6Sl8VvK9rPQ69DSzDPPCkAPHwwA_hfP31WFZsRlKz9tClMT0qUCFmeX5fRuPnAbIcjhzq_ESZAgpL4GX5m8HmIlO2oWSfE3A2DncB/s1600/Cent+ans+de+solitude+-+Gabriel+Garcia+Marquez.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="971" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNLUTnjS_aDHLB2KIwxsIWiQdKqssJXhGfTiyJYzM6Sl8VvK9rPQ69DSzDPPCkAPHwwA_hfP31WFZsRlKz9tClMT0qUCFmeX5fRuPnAbIcjhzq_ESZAgpL4GX5m8HmIlO2oWSfE3A2DncB/s400/Cent+ans+de+solitude+-+Gabriel+Garcia+Marquez.jpg" width="242" /></a><span face=""verdana" , sans-serif" style="font-size: 10pt;"></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><span face=""verdana" , sans-serif"><i>Paru en France en 1968</i></span><br />
</span><div style="font-weight: bold;">
<b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></b></div>
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><b>Cent ans de solitude</b><span face=""verdana" , sans-serif"> est à la
fois l’un des plus éminents ouvrages de la littérature sud-américaine, mais
aussi l’un des plus fameux représentants de ce genre particulier qu’est le
réalisme magique. Le principe consiste à introduire des éléments fantastiques
qui paraissent naturels dans un contexte précis et identifiable.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span face=""verdana" , sans-serif" style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">L’ouvrage
nous emporte dans un pays latino qui pourrait être la Colombie, retraçant l’histoire
de la famille Buendia sur plusieurs générations, depuis ce qui semble être le
XIXe siècle, et durant une centaine d’années. Tout la puissance du roman réside
dans sa force d’évocation. Alors que <b>Gabriel Garcia Marquez</b> maintient une
distance vis à vis de ses personnages, ne se permettant jamais de juger leurs
actes les plus terribles ni leurs souffrances, le lecteur est absorbé dans le
village de Macondo, brûle avec lui sous le soleil, observe grandir et vivre
chaque enfant de la famille Buendia.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span face=""verdana" , sans-serif" style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Cette capacité d’immersion, qui
rend la lecture addictive, permet de prendre de plein fouet les grands thèmes
abordés. Celui du temps qui passe et de la décadence, chaque personnage paraissant
voué au malheur et à la solitude. Relations brisées, descendants qui finissent
vieillards reclus ou fous, et partout cette lutte contre l’extérieur et la
pression sociale. L’inceste du couple originel, qui se répète, face au péché qu’il
représente. Le village isolé et farfelu de Macondo - tellement isolé que
pendant longtemps ses habitants ignorent tout du reste du monde - devant la
poussée des guerres, de la religion, des exploitants divers, de la modernité.
La famille Buendia contre son destin, avec la répétition des prénoms Auréliano
et Arcadio à chaque génération, et les comportements qui se reproduisent.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span face=""verdana" , sans-serif" style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Les motifs fantastiques se
glissent naturellement dans le récit et ni le narrateur ni les personnages ne
songent à s’en émouvoir. Ainsi les nomades gitans qui amènent leurs inventions
à Macondo ont des tapis volants, un curé se met à léviter quand il boit du
chocolat chaud, une jeune fille trop belle finit par s’élever dans les cieux,
les spectres de défunts surgissent à l’occasion, un amant est précédé par des
papillons jaunes peu discrets, et tant d’autres situations amènent cette touche
décalée à l’ensemble. Par contraste, le terrible destin de la famille Buendia déroule
une émotion amère et sombre qui filtre tout au long du récit. Suicides, couples
brisés par le meurtre, illusions perdues, ruine après la richesse... On ne sort
pas de l’ouvrage indemne. <o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span face=""verdana" , sans-serif"><b><span style="color: #444444; font-family: helvetica; font-size: large;">Malgré un siècle balayé et une
demi-douzaine de générations racontées, chaque personnage déborde de vie et l’on
ne peut s’arrêter de lire, pour affronter, nous aussi, ces destins, dans la
poussière et les patios de Macondo. Un roman fort et un univers qui persiste
bien au-delà de la lecture.</span></b><o:p style="font-size: 10pt;"></o:p></span></div>
Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-74773371278112452562017-07-11T11:54:00.000+02:002019-01-20T18:15:19.873+01:00Allez les mages ! - Terry Pratchett<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZ4VDn733mVVlAwJNw9rJyQo61jNzzCFKZLKMO7FV0DQwdfeyQkFe5unPHYRZiqU60ql7tOe7oC-QJG6vtYg130ePRG62vSHdW644T8tIWAhJI0m5uJbIcO2pMzGqJvzxglmxa3MfcbKfP/s1600/allez+les+mages+-+Terry+Pratchett.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="488" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZ4VDn733mVVlAwJNw9rJyQo61jNzzCFKZLKMO7FV0DQwdfeyQkFe5unPHYRZiqU60ql7tOe7oC-QJG6vtYg130ePRG62vSHdW644T8tIWAhJI0m5uJbIcO2pMzGqJvzxglmxa3MfcbKfP/s400/allez+les+mages+-+Terry+Pratchett.jpg" width="243" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"></span><br />
<div style="font-size: 10pt;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i>Paru en France en 2010</i></span></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Autres livres de Terry Pratchett : </span><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2014/04/jeux-de-nains-terry-pratchett.html" style="color: #1779be; font-family: "trebuchet ms", sans-serif; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration-line: none;" target="_blank">Jeux de nains</a>, <span style="background-color: white; color: #666666; font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;"><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2015/03/paru-en-france-en-2009-autres-livres-de.html" style="color: #1779be; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration-line: none;" target="_blank">L'Hiverrier</a>, </span><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;"><a href="http://imaginr-chroniques.blogspot.fr/2016/04/monnaye-terry-pratchett.html" style="color: #1779be; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration-line: none;" target="_blank">Monnayé</a></span></span></i></span><br />
<div style="font-size: 10pt;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 10pt;">Passé une quinzaine de premier
tomes plutôt époustouflants, lire un volume du Disque-Monde, c’est un peu
retrouver un vieil ami qui radote mais qu’on a toujours plaisir à
entendre. Avec ce 33</span><sup style="font-size: 10pt;">e</sup><span style="font-size: 10pt;"> opus, </span><b style="font-size: 10pt;">Terry Pratchett </b><span style="font-size: 10pt;">nous ramène au coeur de
l’Université de l’Invisible d’Ankh-Morpork, établissement où l’on étudie moins
la magie que les plateaux de fromages.<o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Mais les sommets de
l’université passent au second plan, car nous voilà dans les sous-sols et les
cuisines. Nous y suivons Daingue, gobelin qui fabrique les dégoulinures des
bougies et qui semble bien trop futé pour son poste. Mais aussi le fils d’un footballeur,
une jeune fille au parlé vulgaire qui devient modèle pour armures de naines ou
encore une cuisinière de nuit qui materne tout ce petit monde. Et pendant ce
temps, les mages constituent une équipe de foot...<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Difficile de trouver la moindre
originalité dans <b>Allez les mages ! </b>qui déborde comme d’habitude de bons
sentiments, bien qu’en la matière ce ne soit pas le pire roman du Disque-Monde.
Le suspense sur la nature de Daingue est laborieux, les situations comiques
déjà lues, mais l’ensemble conserve un semblant de rythme et l’on a plaisir à
retrouver des personnages typiques de l’univers, comme le patricien Vétérini ou
l’archicancelier Ridculle. On parvient même à s’attacher aux nouveaux
personnages, plutôt bien travaillés.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">L’univers du football n’est
finalement pas si présent dans le récit, et n’exploite pas tout son potentiel.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>Allez les mages ! reste un
ouvrage moyen, au-dessus du lot des plus médiocres volumes de la série. Les
personnages sont aussi attachants que l’intrigue est oubliable. Et on commence
à bien connaître la cité d’Ankh Morpork. Le lecteur qui suit le Disque-Monde
l’a peut-être même un peu trop fréquentée. </b><o:p></o:p></span></div>
Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-633161655117579292.post-55025808097113106062017-06-25T20:36:00.001+02:002021-01-07T20:20:01.926+01:00Artahe - Philippe Ward<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLcdyabo4TcBIhryzYK8Y1K7i1FGDJIhuuBwzUbWZb5jW5RxXH0uyVUYDSY_s_xu38INIce_IWQHAxQtUNKtZRSd_TL3vQgCMm_7cu0sVw4tPAM8G65Gb35nquyp0X3aU3B5T97SUSDsU2/s1600/Artahe+-+Philippe+Ward.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="312" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLcdyabo4TcBIhryzYK8Y1K7i1FGDJIhuuBwzUbWZb5jW5RxXH0uyVUYDSY_s_xu38INIce_IWQHAxQtUNKtZRSd_TL3vQgCMm_7cu0sVw4tPAM8G65Gb35nquyp0X3aU3B5T97SUSDsU2/s400/Artahe+-+Philippe+Ward.jpg" width="248" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><i>Paru en France en 1997</i></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><br /></span></div>
Premier roman de l’auteur et éditeur <b>Philippe Ward</b>, revu et corrigé en 2013,<b> Artahe</b> nous plonge dans un fantastique assez unique en son genre, avec ses touches d’épouvante, de roman de terroir et de polar.<br /><div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Il fait partie de ces livres
toujours fascinants qui nous plonge dans une petite communauté isolée lourde de
secrets. Philippe Ward nous envoie à Raynat, un hameau des Pyrénées coupé du
monde dès qu’il se met à neiger. Vivant lui-même en Ariège, l’auteur a su
donner un accent réaliste à ses descriptions et au fonctionnement de la
municipalité.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">Arnaud quitte le stress de la
région parisienne pour revenir s’installer à Raynat, auprès de sa tante Berthe
qui l’a élevé. Mais ce retour semble également signer celui d’un ours
mystérieux qui massacre hommes et bêtes. Peu à peu, le lecteur réalise que le
village cache un culte dédié au Dieu-ours Artahe, et durant tout l’ouvrage, on
ne cesse de se demander qui fait partie ou non de cette étrange secte, et si
les pouvoir de ce Dieu-ours sont réels ou imaginaires.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">L’intrigue a beau se dérouler
principalement en extérieur, Philippe Ward parvient à laisser un sentiment
claustrophobique, comme si l’on était prisonnier nous aussi du village de
Raynat et de ses petits complots qui oscillent toujours entre rancœurs de
clocher et une réalité plus sombre, derrière la trame « terroir » de
l’ouvrage. Les passages évoquant le culte de l’ours à différente époques
ajoutent à la dimension fantastique d’Artahe, dont on tourne les pages pour
avoir le fin mot de l’histoire, à la manière d’un bon polar. Mention au
personnage de Berthe, qui évolue sans qu’on s’en aperçoive de la vieille dame
pleine de sagesse à un personnage bien plus malsain. Et nul n’est tout blanc et
tout noir, chacun a ses motivations, ses raisons qui semblent toutes
justifiées, du berger qui protège ses animaux au défenseur des plantigrades qui
veut créer un parc naturel.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><b>Artahe est ce que j’appellerais
un excellent thriller des Pyrénées. La montagne, le petit village de Raynat
sont des personnages à part entière. Et même si Philippe Ward ne verse jamais
dans l’horreur proprement dite, cette histoire de Dieu-ours, sanguinaire et
s’accouplant avec des humaines, laisse quelques frissons.</b><o:p></o:p></span></div>
Philhttp://www.blogger.com/profile/17737772514901949866noreply@blogger.com0