Paru en France en 1993
Premier ouvrage du cycle de la Culture, mais souvent considéré comme le troisième dans l’ordre de lecture français, Une forme de guerre se démarque quelque peu de L’homme des jeux et de L’usage des armes.
Iain M. Banks ne nous offre pas
ici la tension haletante du premier ni la vertigineuse profondeur du second. Une
forme de guerre est un space-opéra d’action bien plus classique, un road-movie
de l’espace bien rythmé par des cascades ou des plans grandioses et
cinématographiques.
Pour une fois, nous ne suivons
pas un mercenaire de la Culture - cette
hégémonie spatiale utopique et pacifique - en contact avec d’autres
civilisations, mais au contraire un de ses opposants farouches, le métamorphe
Bora Horza Gobuchul.
Convaincu que la Culture, avec
ses intelligences artificielles et son influence aseptisée dans l’univers,
finira par mettre en péril civilisations et libre arbitre, Horza choisit le
camp des Idirans, de pieux tripèdes en guerre avec la Culture. Il est chargé
pour eux de récupérer un Mental, une intelligence artificielle ennemie cachée sur un lointain système.
L’ouvrage nous propose alors le
périple du métamorphe, la manière dont il s’immisce à bord d’un engin de
pilleurs de l’espace dont il emmènera les membres jusqu’à son but en passant de
nombreux obstacles et débarquements tumultueux. Des villes navires à la dérive
sur un océan orbital menacé de destruction, des poursuites en vaisseau, une
infiltration dans un complexe souterrain... Le tout en devant garder l’œil sur
Balvéda, agente de la Culture qu’Horza a faite prisonnière. Les thèmes, quoique classiques, sont bien amenés, et l'on appréciera cette ambivalence portée sur la Culture : Horza a-t-il raison de la détester ou bien se fourvoie-t-il depuis le début ?
L’ouvrage se lit avec plaisir,
c’est un space-opéra parfaitement scandé, mais l’on ne peut éviter la comparaison avec les deux précédents tomes. On regrettera en effet des personnages moins attachants, héros inclus, et une écriture, comme
un scénario, bien plus élémentaires, et de moindre portée philosophique.
Categories:
- Avant 2010,
Science-Fiction,
Space opéra
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