Paru en France en 2014
Terry Pratchett a participé à La Longue Terre
Il est bien fini le temps des
premiers volumes où chaque page décrochait un éclat de rire tant les tournures,
les jeux de mots et les remarques délirantes étaient futées. Terry Pratchett
donne aujourd’hui dans une routine agréable, avec des trouvailles bien plus
espacées et un copieux fan service. Mais c’est trop tard, le lecteur est de
toute façon accro et sans plus de discernement aucun. De surcroît, les volumes
du Disque-Monde se lisent vite et l’effet est presque immédiat : Terry
Pratchett reste l’antidépresseur officiel de la littérature.
Jeu de nains se déroule à Ankh
Morpork, cité tentaculaire et capitale du Disque-Monde. L’arc narratif de ce
volume, comme près d’une dizaine d’autres, se déroule au sein du Guet des
Orfèvres, la police de la ville. Le commissaire et désormais papa Samuel
Vimaire enquête sur le meurtre d’un nain, dans un contexte de tension où l’anniversaire
d’une vieille bataille entre trolls et nains réveille les rancœurs. Accompagné
d’agents de différentes espèces – trolls, nains, louve-garou, humains et même
une nouvelle, la vampire Sally – il s’efforcera de découvrir la vérité tout en
ménageant les susceptibilités.
L’écriture et le rythme sont
toujours aussi géniaux, le fond un peu moins. L’écrivain a depuis quelque temps
tendance à beaucoup moraliser ses aventures. Sauf que pour le coup, la
métaphore du racisme et de la haine avec l’opposition trolls / nains manque de
subtilité et verse souvent dans le bon sentiment. On a connu des Disque-Mondes
plus grinçants.
Un Pratchett en demi-teinte,
donc, où l’on regrettera des ficelles déjà lues et une morale à la limite du
niais. Et pourtant, ce 31e tome reste un bon moment de lecture, une
bouffée d’air frais entre deux ouvrages plus sérieux. Parce que Pratchett...
ben ça reste du Pratchett, quoi. Ca fait du bien par où ça passe.
Categories:
2014,
Fantasy,
High-fantasy,
Humour
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