Paru en France en 2005
Autres livres de Peter F. Hamilton : L'Aube de la Nuit

L’étoile de Pandore est un space opéra fleuve d’un peu moins de 3000 pages que l’on retrouve en quatre volumes poche dans la langue de Molière. Peter F. Hamilton nous avait déjà habitué aux vastes sagas spatiales, notamment avec son cycle à succès l’Aube de la Nuit.

Dans l’étoile de Pandore, nous retrouvons une humanité propulsée rapidement dans l’avenir grâce à ses découvertes technologiques. Avec ses trous de ver, elle a pu coloniser des dizaines de systèmes solaires. L’humain y est quasi-immortel, car au-delà de ses rajeunissements physiques, sa mémoire est sauvegardée à sa mort pour être implantée dans un clone.
Humain qui n’en reste pas moins curieux, et décide d’envoyer un vaisseau pour aller voir de plus près une étoile et ses planètes qui ont été recouvertes d’une gigantesque barrière impénétrable : les fameuses sphères de Dyson. Et, sans rentrer dans les détails, voilà qui déclenche un conflit qui met en péril l’humanité elle-même.

Ne chercher aucune originalité dans les concepts de la saga. Trous de vers, engins spatiaux, intelligence artificielle, chemins forestiers qui permettent de glisser entre les mondes, sphères de Dyson, sauvegardes de mémoire et même la nature de la société extraterrestre... tout a déjà été vu et lu. Néanmoins, une fois que l’on considère ces idées comme un hommage à la SF, il faut reconnaître que quelques passages en mettent plein la vue. Vol en planeur dans une tempête géante, corps à corps épiques dans des armures à champs de force, chasse à la baleine velue par des aliens elfiques ou batailles spatiales. Le point de vue extraterrestre est également agréable à suivre. La démesure est bien écrite et certaines descriptions relèvent du tour de force.

Le défaut principal de l’étoile de Pandore réside dans le fait qu’il est très difficile de s’attacher aux personnages, trop nombreux. Le récit saute d’un point de vue à l’autre, de manière bien plus segmentée que, par exemple, dans l’Aube de la nuit. Chaque personnage est travaillé, mais davantage dans sa manière d’analyser les situations que dans son ressenti. Au final on en retire une narration froide et distanciée. Pour enrichir son univers, Peter F. Hamilton enchaîne les négociations politiques et les enquêtes, les alliances des uns et des autres, même quand elles ne mènent à rien. Certes les 200 dernières pages sont haletantes et l’on commence enfin à apprécier certains héros. Un peu tard, après tant d’hésitations, de trahisons, de suspicions qui au final noient un scénario simpliste : une guerre contre un ennemi implacable.

L’étoile de Pandore est un space opéra destiné soit à l'inconditionnel du genre, soit au néophyte qui ne sera pas frappé par le déjà-lu. Entre les deux, on ne passera pas un mauvais moment, on appréciera les technologies à grande échelle et le style très visuel de Peter F. Hamilton, mais il faudra pardonner des personnages trop nombreux pour être attachants et des longueurs inutiles.

1 commentaire.

  1. J’ai un ami qui ne jure que par ce, il faut vraiment que je le lise ;)